Vingt-cinq femmes souffrant de fistule, dont l'âge varie entre 30 et 45 ans, ont été opérées gratuitement, au cours du mois de mai dernier, à l'hôpital général de référence de Kindu au Maniema.

Elles ont quitté l'hôpital mardi 30 mai en emportant chacune, un kit dit de « dignité » leur remis par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

Certaines femmes disent avoir été abandonnées par leurs maris à la suite de cette maladie considérée par la société traditionnelle comme la conséquence d'un mauvais sort.

Quatorze jours après le suivi post opératoire, ces femmes ont regagné leurs domiciles totalement guéris. Elles remercient UNFPA qui a financé cette opération qui leur redonne le sourire.

« Nous remercions UNFPA pour nous avoir remis notre dignité. Parce que, nous étions abandonnées dans la communauté. Mais aujourd'hui, nous reprenons notre forme normale, nous disons merci », a témoigné l'une d'elles.

Le médecin chef de service de gynéco-obstétrique de l'hôpital général de Kindu qui a pratiqué ces interventions, Dr Edith Kibazuri a exhorté ces femmes au respect de leur temps de convalescence :

« Je demande à ces femmes-là de respecter le repos. C'est-à-dire elles doivent passer trois mois sans faire des rapports sexuels avec leurs époux. C'est parce que, quand elles font des rapports sexuels avant les trois mois, la pathologie risque encore de récidiver. C'est-à-dire, les urines vont encore couler par la voie génitale. Je sais c'est un peu compliqué mais que les maris comprennent vraiment et supportent seulement parce que c'est pour un temps, ça va passer ».

Dr Edith Kibazuri a aussi demandé à ces femmes de ne plus se considérer comme victimes.

« Deuxièmement, que ces femmes s'intègrent dans la société. Ce n'est pas à dire comme elles étaient des femmes avec des fistules, elles doivent rester seulement figées comme ça, non ! Elles doivent commencer à faire leurs activités comme d'habitude ».