Il y a presque dix ans, de centaines d'épargnants de plusieurs institutions de microfinances à Bukavu (Sud-Kivu) ont perdu leur argent avec la cessation brusque des activités de ces établissements financiers.
Il s'agit des coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) Imara, Nyawera et Mercreco.
Plusieurs épargnants se sont retrouvés paupérisés après avoir perdu toutes leurs économies, a constaté le reporter de Radio Okapi. Parmi eux, Innocent Safari, qui vit « misérablement » aujourd'hui.
« Jusqu'à présent, ma famille est paupérisée. Nous vivons dans la misère, parce que, c'est cet argent qui était notre économie familiale. Je payais l'école des enfants avec cet argent. Je mangeais grâce à cet argent. C'est toute une vie qui a été jetée dans l'eau. Elle est gâchée aujourd'hui. Jusqu'à présent, on ne sait plus à quel saint se vouer. Nous avons été escroqués » a-t-il déclaré avec amertume, mercredi 31 mai à Radio Okapi.
Innocent Safari en appelle à l'implication des autorités pour décanter leur situation :
« Ils ont des biens, des véhicules, des immobiliers. Pourquoi ils ne peuvent pas prendre ces immobiliers pour nous payer cet argent ? Nous n'avons plus d'espoir mais grâce aux autorités du Gouvernement qui nous suivent, c'est elles seules qui peuvent nous aider à recouvrer cet argent ».
Une source proche de la Banque centrale du Congo (BCC) rassure que le dossier est en cours de traitement. La recapitalisation des coopératives est assez complexe du fait de plusieurs paramètres, précise-t-elle.
Néanmoins, la société civile urbaine de Bukavu plaide auprès de la BCC pour accélérer ce processus de redressement de ces coopératives. Ce qui permettra de remettre les victimes dans leurs droits.