Eprouvés par les saccages et incendies dont sont victimes leurs outils de travail, le syndicat des travailleurs de la société Dakar Dem Dikk est monté au créneau pour lancer un cri de coeur à tous ceux qui s'adonnent à brûler les bus de la société de transport.
Toutefois, face à cette situation qui devient de plus en plus préoccupant, Marc Tendeng et Cie pour la préservation de la boîte et de leur emploi, ces travailleurs appellent tous leurs camarades à se mobiliser pour protéger leur outil de travail. Ainsi, pour ce faire, ils entendent mettre des brigades de surveillance au niveau de tous les réseaux de Dakar Dem Dikk pour sécuriser leurs bus et leurs emplois.
«Les salariés de Dakar Dem Dikk sont dans une situation de désarrois et d'inquiétude par rapport déjà à ce qui se passe en interne. Mais, si cette situation préoccupante de ce pays, se greffe à cette autre situation particulière en interne, c'est plus préoccupant. Parce qu'à chaque fois, qu'il y ait des remous d'ordre sociaux comme politiques, nous sommes impactés. Cette situation là, est en train de menacer les emplois de ces braves salariés qui se battent jour et nuit pour perpétuer le service public», a indiqué Marc Tendeng secrétaire général de l'Union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (UDT/3D), confiant dans la foulée «déjà, avec le peu de moyens, notre parc a vertigineusement diminué. Le taux de disponibilité qui est très faible. On est en service minimum depuis des années».
Face à cette situation préoccupante, les travailleurs de Dakar Dem Dikk lance un cri de coeur aux sénégalais. «On veut lancer un message à l'ensemble des Sénégalais. Qu'ils sachent que nous, Sénégalais, sommes des patriotes. Nous ne sommes pas là pour Macky Sall ou pour Ousmane Sonko. Nous sommes là pour le service des Sénégalais. Et les bus que vous voyez là, c'est le patrimoine des Sénégalais. Ce sont des impôts qu'on arrache dans nos salaires pour acheter une subvention d'équipements pour permettre aux Sénégalais d'avoir une mobilité permanente», appelle-t-il.
Marc Tendeng et ses camarades n'excluent pas non plus de faire face si jamais de tels agissements doivent continuer. «Au moment où je vous parle, on a pratiquement brûlé une trentaine de bus. Donc, la situation est grave. C'est pourquoi, nous appelons tous les travailleurs de Dakar Dem Dikk à se mobiliser pour protéger notre bien commun, qui est notre outil de travail, sinon nous allons fermer», lance Maseck Ndiaye, secrétaire général du syndicat nouveau des travailleurs de Dakar Dem Dikk.
Sous ce rapport annonce-t-il, «on va lancer des volontaires partout dans les gares, dans les dépôts même quand les bus vont rouler, nous allons mettre des brigades de surveillance au niveau de tout le réseau de Dakar Dem Dikk.»