Les syndicats d'enseignants haussent encore le ton pour exiger la convocation du Comité de suivi des accords signés le 26 février 2022 avec le gouvernement. Après avoir observé un débrayage, mardi dernier, et décrété une grève totale, le mercredi 31 mai et le jeudi 1er juin, le Saemss et le Cusems étaient en conférence de presse hier pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation de l'école.
Le Saemss et le Cusems poursuivent la lutte pour le respect des accords. La grève totale décrétée hier, mercredi 31 mai, se poursuit ce jeudi 1er juin pour le Saemss et le Cusems. A ce mot d'ordre, s'ajoute le boycott des compositions du 2nd semestre. Face à la presse, hier mercredi, les deux syndicats d'enseignants se disent plus que déterminés dans leur combat relatif à l'apurement des accords signés avec le gouvernement. Ils exigent «la convocation sans délai du comité de suivi des accords par le ministre de la fonction publique pour une mise en oeuvre diligente de tous les engagements du Gouvernement».
Les deux syndicats d'enseignants membres du G7 dénoncent «l'omerta» du gouvernement sur les accords, signés le 26 février 2022. Ils réclament également «l'annulation des mesures administratives injustes prises contre les collègues du lycée de Diouloulo. Accusés d'avoir délogé les élèves en marge d'une manifestation organisée dans le cadre du procès pour viol opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, les deux enseignants Abdoulaye Diatta et Cornet Lambal ont été suspendus pour une durée de 4 mois avec une «réduction à moitié du solaire et traduits en conseil de discipline pour révocation».
Dans leur plateforme revendicative, il y a encore «l'arrêt systématique du vol organisé sur les salaires des enseignants», «le respect des principes de l'Etat de droit et des libertés individuelles et collectives de tous les citoyens du Sénégal». Le Saemss et le Cusems n'approuvent pas les arrestations d'enseignants dont Serigne Saliou Guèye professeur de Français au Cem de Scat Urbam à Dakar.
A en croire les syndicalistes, le «refus systématique du gouvernement de convoquer le comité de suivi des accords du 26 février 2022 institué par arrêté n°2022-013603 du 09 juin 2022, par le Ministre de la Fonction Publique continue de plomber et d'hypothéquer la carrière de plusieurs catégories d'enseignants qui avaient fondé un immense espoir sur lesdits accords». Il s'agit, entre autres, selon le Saemss et le Cusems, des «décisionnaires dont le statut mérite d'être revu», «des professeurs de philosophie», «des chargés de cours», «des bénéficiaires de mise en position de stage et des professeurs contractuels qui attendent avec impatience leur formation à la FASTEF».
«Le Saemss et le Cusems ne laisseront aucun régime détruire ce que la nation a de plus cher, l'école publique sénégalaise. Nous appelons tous les enseignants à une forte mobilisation et au strict respect du plan d'actions ci-dessous pour exiger du Gouvernement», lit-on dans la déclaration liminaire. Selon eux, «en cas de persistance du Gouvernement dans son immobilisme et ses tentatives de restriction des libertés, il sera entièrement responsable de toutes les perturbations qui adviendront».