À l'occasion des festivités du 60ème anniversaire de la liberté de l'Afrique, le centre Andrée Blouin, situé à Kintambo magasin, a organisé, ce samedi 27 mai 2023, une conférence qui s'est voulue à la fois culturelle, scientifique et politique. Connaître et comprendre le vrai sens de la vision sociale, économique, culturelle et politique du panafricanisme sont là les leitmotivs de ce rendez-vous, qui avait pour thème : « 1965-2023, Panafricanisme des peuples ou Union Africaine ? ».
Trois susceptibles spécialistes en la matière notamment, la coordinatrice du Mouvement des Indignés, Mme Nicole Kavira, le coordinateur de la Dynamique des Politologues, M. Christian Moleka ainsi que l'écrivain professeur en Relations internationales et Sciences politiques, Patrick Lossango sont eux qui ont conduit cette conférence.
Se lançant en premier, le coordinateur de la Dynamique des Politologues, Christian Moleka, a, lors de son intervention, expliqué méthodiquement et techniquement les trois sections qui constituent les chapitres de son énonciation et qui servent à initier l'individu à la recherche du panafricanisme. A l'en croire, le panafricanisme est à l'origine une pensée, l'Union Africaine ou le projet politique du panafricanisme sans panafricaniste et enfin, comment concilier le projet panafricain et le projet politique.
« Le panafricain n'est pas un concept néologique. Il est apparu lors de la préparation de la première Conférence panafricaine de 1900. D'un point de vue historique, l'idée se développe en réaction aux conséquences du démantèlement progressif de l'esclavage en Amérique. En effet, c'est au début du XIXe siècle, qu'un sentiment racial se développe donc dans la société occidentale, ce qui emmène cette dernière à refuser la présence de noirs non serviles sur son sol et, dans le cas des États-Unis, au développement d'un mouvement de la brachiation de la population», a-t-il expliqué.
Prenant la parole en deuxième, la coordinatrice du Mouvement des Indignés, Nicole Kavira, a fait savoir à l'assemblée que plusieurs problèmes que traversent les africains, tirent leur racine des colonisateurs. Selon elle, pour stopper ce système, les jeunes et les vieux doivent matérialiser les objectifs du panafricanisme, qui vise à renforcer l'unité et la solidarité des Etats africains, de défendre leur souveraineté, d'éliminer sous toutes ses formes le colonialisme et, enfin, de favoriser la coopération internationale.
Pour sa part, l'écrivain professeur Patrick Lossango, a, dans son intervention, estimé que les capitalistes n'ont rien à avoir avec les diverses péripéties que connait l'homme noir mais, l'origine de cette imperfection que l'africain ou le congolais cherche sans cesse, c'est lui-même. « ... Le problème de l'homme congolais, c'est lui-même parce qu'il manque la raison, le savoir et plus grave il est dépourvu d'intelligence. L'Afrique sera construite lorsqu'il y aura des gens qui disposent une dose d'intelligence.
Le panafricanisme n'a jamais existé même dans l'Afrique, nous n'avons pas des peuples mais nous avons que de populations. Cheikh Anta Diop disait, à son temps, un peuple qui ne fait preuve d'une conscience historique et d'une conscience nationale, n'est pas un peuple. Continuant sa logique idéelle, l'Afrique n'a pas d'Etat, on a des structures semblables à l'Etat », reste convaincu ce scientifique.
Il sied de rappeler que, cette conférence a été conçu pour fournir des données fiables, crédibles, justifiables, justifiées et communicables du panafricanisme, pour amener l'homme à franchir trois étapes du changement de mentalité. Dans l'axe du panafricanisme, le Centre Andrée Blouin se concentre sur la mise en oeuvre et le développement de projets qui aident à créer la culture du Panafricanisme dans la société congolaise.