La Voix des sans voix pour les droits de l'homme, (VSV) a dénoncé, mercredi 31 mai, l'interpellation brutale de Salomon Idi Kalonda du parti Ensemble pour la République par les services de sécurité à l'aéroport international de Ndjili à Kinshasa, mardi 30 mai.
La VSV exige la libération ou le transfert de ce proche collaborateur de Moise Katumbi auprès d'une juridiction compétente pour être entendu sur des griefs portés contre lui, au lieu de le détenir sans permettre les visites des membres de sa famille et des défenseurs des droits de l'homme.
« La VSV invite à diligenter une enquête indépendante en vue d'établir les responsabilités et sanctionner les auteurs de cet enlèvement. Procéder à la libération sans condition de Salomon Idi Kalonda pour lui permettre de jouir de sa liberté de circulation, sinon, le déférer devant les juridictions compétentes ou ses droits seront garanties et ce, en cas de grief sérieux. Mettre fin à la violation de la liberté fondamentale et à toute pratique tendant à reculer ou à faire reculer les quelques avancées démocratiques déjà enregistrées », a déclaré le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa.
Cette organisation déplore également l'acharnement contre les opposants.
« La Voix de sans voix s'interroge sur l'acharnement des opposants et certains comportements tendant à réduire au silence ou à intimider les opposants politiques alors que leur présence est importante en démocratie et leurs critiques pourraient aider ceux qui sont au pouvoir pour améliorer leur mode de gestion », a poursuivi Rostin Manketa.
Des sources judiciaires rapportent que Salomon Idi Kalonda est toujours détenu au cachot de l'Etat-Major des Renseignements militaires (ex-DEMIAP) et que cette détention serait liée au port d'une arme à feu trouvée sur lui. Il y aurait bien d'autres griefs à sa charge, ajoutent les mêmes sources.