Ile Maurice: Écoresponsabilité et sport - La Compagnie de Beau Vallon veut proposer une variété de loisirs non motorisés

Cela fait quelques années maintenant que des développements majeurs sont en cours dans le sud-est de l'île. La Compagnie de Beau Vallon Ltée, l'un des acteurs économiques majeurs de la région s'est, notamment, lancée dans un projet immobilier d'envergure. Pointe d'Esny Le Village est un complexe résidentiel élaboré sous le régime de Property Development Scheme (PDS) qui possède une dimension sociale au profit de la communauté mauricienne avoisinante. Ce projet est soumis à un contrôle strict s'agissant du respect de l'environnement et met l'accent sur l'aspect écologique.

Le Group Chief Executive Officer, Thierry Merven, annonce la mise en place d'un pôle loisirs par la Compagnie de Beau Vallon Ltée. Le Beau Vallon MTB Challenge, course de vélo tout-terrain (VTT) dont la cinquième édition a été organisée en trois étapes lors du week-end des 13-14 mai, s'intègre dans cette stratégie de développement d'un pôle loisirs. Celui-ci s'articulera autour de l'écotourisme terrestre et marin.

«Nous pensons qu'un pôle loisirs est tout à fait complémentaire à l'hôtellerie, un autre de nos pôles d'activités à travers Southern Cross Hotels, qui gère Le Preskil, Astroea Beach et le Solana Beach, et à l'immobilier. Nous avons un domaine qui a été préservé, qui regorge de paysages splendides, d'une belle végétation dont des arbres centenaires. Il y a des rivières, des montagnes aussi. Tout cela donne un ensemble exceptionnel», confie Thierry Merven.

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La Compagnie de Beau Vallon Ltée a donc à sa disposition un terrain de jeu qui réunit tous les atouts pour le développement de loisirs non motorisés.

Thierry Merven rappelle que le lagon de Pointe-d'Esny a déjà accueilli des compétitions de kitesurf ainsi qu'une étape de l'Hydrofoil Pro Tour. «Nous avons aussi accueilli une étape du Tour de Maurice cycliste et d'autres courses sur route, le Circuit de Riche-en-Eau notamment», précise-t-il.

La CBVL veut aller plus loin en mettant en place un trail, discipline devenue très populaire dans l'île. Mais aussi des descentes de rivière en kayak. «Le domaine va s'ouvrir petit déjà petit. Nous voulons accueillir les Mauriciens et les touristes qui sont à la recherche de dépaysement», dit encore notre interlocuteur.

Le groupe possède aussi deux réserves de chasse, à Chemin Français et Rivière-des-Créoles. Une activité qui compte de nombreux adeptes dans l'île. La CBVL projette aussi de créer, en association avec ses projets immobiliers, un parcours de golf de 18 trous. Une superficie totale de 2 000 hectares est concernée par tous ces projets.

Cohésion sociale

Il ne faut pas oublier le côté historique de la région. «Mahébourg et la région ont gardé leur cachet. Nous voulons développer tout en préservant le berceau de l'île. Le patrimoine est aussi très important à nos yeux. Nous avons le Château de Richeen-Eau qui date de plus d'une centaine d'années et son jardin à la française.

Il y a aussi cet aspect que l'on veut mettre en valeur», fait ressortir Thierry Merven. «Nous sommes soucieux de la préservation, cela fait partie de notre ADN, mais nous ne sommes pas pour autant rétrogrades.» «Les gens qui viennent ici sont émerveillés. C'est une découverte pour eux», lance avec fierté le Group CEO.

Il y a aussi un volet social associé à ce développement. La Compagnie de Beau Vallon Ltée va créer de l'emploi, ce qui sera bénéfique aux jeunes de la région. «Nous sommes un des principaux acteurs économiques de la région et nous employons environ 850 personnes. Nous soutenons diverses ONG, les communautés de villages tels que St-Hubert et St-Hilaire qui sont mal desservis par le système de transport public.

À travers nos projets, nous allons créer davantage d'emplois. Nous sommes soucieux des gens. La cohésion sociale est importante et nous sommes préoccupés par le problème de drogue qui s'amplifie. Il est essentiel de lutter contre ce fléau tout comme contre la déscolarisation.»

La protection de l'environnement et du lagon tient également à coeur CBVL qui est devenu partenaire de l'ONG Reef Mauritius dans son projet de replantation de coraux dans le parc marin de Blue-Bay. L'objectif de restaurer plus de 1,6 hectare de coraux et de former plus d'une centaine de membres de la communauté. L'United Nations Development Programme soutient financièrement ce projet. «L'intégration des jeunes dans de tels projets est importante. On veut les voir devenir des citoyens responsables attachés à leur région qui est si pittoresque», insiste Thierry Merven.

Toujours au chapitre de l'environnement, le groupe CEO de CBVL rappelle que le naufrage du Wakashio, en juillet 2020, a beaucoup affecté la région, surtout la communauté des pêcheurs et des plaisanciers. «À notre niveau, vu que les frontières étaient fermées, on ne peut pas dire que le naufrage ait affecté la fréquentation de nos hôtels puisque les touristes ne pouvaient pas venir de toute façon.

Mais on ne sait pas vraiment quels seront les effets à long terme de cette marée noire, même s'il n'y a plus de traces visibles suite au travail de nettoyage effectué par deux sociétés étrangères. Il s'agira pour des biologistes marins de faire un suivi pour connaître l'impact sur la biodiversité. Mais au-delà du Wakashio, l'activité humaine a des répercussions sur l'environnement. La pollution se fait à travers des effluents, les fosses septiques.

Tout cela cause une élévation du niveau de la mer et l'augmentation de la température de l'eau notamment. Nous voulons provoquer une prise de conscience par rapport à cela», conclut Thierry Merven.

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