L'une des grandes voix de la musique camerounaise sera en concert live ce soir dans l'arène de l'Institut français du Cameroun, site de Douala, à l'effet de présenter son nouvel album.
Ça résonne telle une sirène, qui ne laisse personne indifférente. Quand l'on entend « Obelessence », il est trop simple de deviner qu'il s'agit du nouvel album de Nicole Obélé, qui sera présenté en live ce soir à l'Ifc de Douala. Dans cette galette de plus de 12 titres, Nicole a mis son âme.
L'auteur compositeur, interprète en a fait la somme de toutes ses expériences musicales et artistiques acquises, l'on dirait depuis le début de sa carrière. Les chansons sont entre autres, Bi Ma Wo, Akiba, Gweha, Ndaman, Maboha, Otsogo, Ode À Nelly, Ego Better, Ya Ben ?, A Lig Ma, Za'a, Kat Ma.
Au concert, il n'y aura pas de différence avec des sonorités telles que jouées dans le disque. Ses instrumentistes, des plus doués de leur génération, ont de fois de plus de quoi bomber le torse.
Le public aura le plaisir de voir Joly Mandengue à la guitare basse, Dietmar Ntakou aux claviers, Simplice Kengne et Jonas Essiene à la guitare, Guy Assonkwe à la batterie, Jérôme Manye aux percussions, Mary Eddy Nem et Danica Tsakoue aux choeurs.
Issue d'une famille originaire de la région du Centre, la petite Obélé pouvait aussi faire carrière au théâtre ou à la danse. Mordue par le virus du 4e art alors qu'elle est étudiante, elle définit la musique comme son univers. Sa musique à elle s'appelle Ekangazik» (le pont musical). Elle entend par là, une musique métisse où polyphonie, polyrythmique, performances ou ambiances électriques et émotions se côtoient.
Des thèmes aussi variés tournent autour des blessures causées par la vie, mais aussi de l'amour, du pardon, de l'espoir. Ses mélodies sont chantées dans plusieurs langues à l'instar de l'ewondo, du bassa'a, douala, fufuldé, français, anglais, portugais et bien d'autres qui font d'elle une citoyenne du monde.
Sa voix au timbre grave, puissante et inspirante se pose sur des rythmes tels que l'afrobeat, le makunè, des ballades jazzy, le bikutsi, tirés des patrimoines traditionnels pour en faire des musiques identitaires qui rappellent ses origines africaines.
Pourtant créditée d'une carrière riche avec des concerts et la participation aux festivals dans les quatre coins du monde, Nicole Obélé ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Sa détermination et son acharnement au travail donnent l'impression que sa carrière ne fait que commencer.