La signature d'un protocole d'accord de coopération entre la RDC et la CPI, jeudi 1er juin à Kinshasa, fait la Une des journaux parus ce vendredi à Kinshasa.
Le Potentiel annonce que la République démocratique du Congo et la Cour pénale internationale s'inscrivent dans une dynamique de renforcement de la coopération voulue cette fois-ci plus active et tournée vers les idéaux de justice et de paix.
La matérialisation de cette nouvelle approche a été consacrée par la signature, jeudi 1er juin 2023 à la cité de l'Union africaine à Kinshasa, d'un mémorandum d'entente, précise ce quotidien.
Pour le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a présidé cette cérémonie, en présence du Procureur générale de la Cour pénale internationale, Karim Khan, des présidents de deux Chambres du Parlement de la RDC, du Premier ministre et de quelques membres du gouvernement, « cet engagement renouvelé traduit la volonté de son pays de renforcer la coopération avec le bureau de la CPI, une coopération voulue active et dynamique et tournée vers les idéaux de justice et de paix », rapporte Le Potentiel.
Dans cette perspective, soutient Felix Tshisekedi, « la RDC est déterminée à poursuivre ses efforts dans la mise en oeuvre de sa politique nationale qui met la justice au centre du système de gouvernance ».
Indexant le Rwanda qui a injustement agressé la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi qui a rappelé à Karim Khan, l'importance pour les Etats membres de réaffirmer leur adhésion aux valeurs de la Cour, notamment à travers la mise en place d'une institution judiciaire répressive dotée non seulement du pouvoir de défier les qualités et les statuts des auteurs, coauteurs et complices des crimes mais aussi d'une compétence générale couvrant, en principe, les différents secteurs des rapports humains au niveau national et international, note encore ce journal.
« Comme vous le savez, le monde fait face à de nombreux défis. Au nombre de ceux-ci, outre les questions relatives au respect des droits de l'homme, il y a lieu de citer celles liées à l'exercice et la protection des peuples et de la souveraineté des Etats. En effet, au cours de ces dernières années, les actes d'agression visant un Etat membre, comme ceux actuellement et injustement dirigés contre la République démocratique du Congo par l'un de ses voisins, se sont multipliés », a declaré Felix Tshisekedi au procureur de la CPI, rapporte, pour sa part, La Prospérité.
La Tempête des Tropiques, quant à elle, rappelle que pendant son séjour en RDC, le Procureur Karim Khan s'est déjà rendu à Bunia. Dans la capitale provinciale de l'Ituri, il avait rencontré les autorités locales et les membres de l'auditorat militaire. Il avait, à l'occasion, souligné le besoin de soutenir et d'accélérer l'action locale pour traiter les séquelles de la violence et des pertes ressenties par les communautés et rendre justice, note ce quotidien.
Il ajoute que l'homme s'était également rendu à Bukavu, où il avait rencontré des communautés affectées et des responsables gouvernementaux. Le Procureur avait mis l'accent sur le renforcement du partenariat essentiel entre les communautés et son bureau dans les efforts communs pour lutter contre l'impunité.
Lors de son bref séjour en province de l'Ituri, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, le mardi 30 mai 2023, le procureur de la Cour Pénale Internationale «CPI» a annoncé la volonté de ladite juridiction pénale internationale d'ouvrir des enquêtes dans les prochains jours, sur les crimes et violations commis en Ituri, fait savoir La République.
Karim Khan l'a fait savoir à l'issue d'un tête-à-tête avec le gouverneur militaire de l'Ituri, précise le tabloïd.
Pour ce faire, il souhaite travailler avec le gouvernement de la République démocratique du Congo et la Mission de l'Organisation des Nations- Unies pour la Stabilisation du Congo «MONUSCO».
«L'objet de ma mission en Ituri, c'est de venir se rendre compte de tous les rapports que nous avons eus par rapport aux crimes et violations des droits de l'homme qui ont été commis en province de l'Ituri. Il y a de cela 20 ans que la population de l'Ituri vit dans la terreur, vit des difficultés, il y a des crimes qui sont commis ici à grande échelle.
Nous sommes venus ici voir comment nous pouvons travailler ensemble avec le gouvernement de la République démocratique du Congo et la MONUSCO pour chercher comment enclencher une enquête en vue de voir comment nous pouvons bloquer ces violations dont sont victimes les femmes, les jeunes filles, les citoyens», a-t-il dit dans une interview accordée à la presse, rapporte ce journal.
Affaire Salomon Idi Kalonda
Congo Nouveau revient sur le dossier de l'arrestation de Salomon Idi Kalonda, conseiller politique de Moise Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République. D'après ce trihebdomadaire, les avocats de Salomon Kalonda (SK) Della, ont été empêchés, le jeudi 1er juin 2023, d'assister leur client, détenu à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP, service des renseignements militaires issu de l'ancien Service d'actions et des renseignements militaires (SARM).
« On nous a dit que nous ne pouvons pas assister notre client devant ce service. La DEMIAP viole de la Constitution et les instruments internationaux des Droits de l'Homme », ont-ils déploré.
Dans leur plainte, ces avocats ont ajouté :
« Aucun des avocats du collectif n'a eu accès au client, la constitution violée, la déclaration des Droits de l'Homme violée, 48 heures après son arrestation, la DEMIAP refuse que le conseil n'accède à son client ».
Et de souligner :
« Même devant les services de sécurité, tout justiciable a droit d'être assisté ».
Les avocats de Salomon Kalonda accusent les renseignements militaires d'empêcher toute assistance au conseiller principal de Moise Katumbi, conclut Congo Nouveau.
Brutalement interpellé le mardi 30 mai à l'aéroport international de NDjili alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Lubumbashi, Salomon Kalonda est toujours gardé à la DEMIAP, rappelle le tabloïd.