En vain. J'ai d'abord appelé le 230-30 (oui, en prenant soin d'ajouter +2612022) sauf que, manifestement, les vieilles identités remarquables (222-22 Air Madagascar, 230-30 Jirama) ne fonctionnent plus (sauf pour le 260-60 anciennement Hilton, le 202-02 Colbert). Ensuite, j'ai essayé le mail et Messenger. En vain. Le 3547 avait entre-temps changé en 547 : après les digits dictés par l'accueil automatique du « service-client », une autre intelligence artificielle me fit savoir que tous les opérateurs humains étaient en conversation (« mbola miresaka avokoa »).
J'ai insisté une deuxième fois, une troisième fois. En vain. Le numéro Whatsapp, rapidement dicté, n'est pas facile à retenir même s'il reprend la terminaison 03547. Dix heures après mon signalement, le message n'est toujours pas lu . ( NDLR: signalement finalement enregistré et référencé 12 heures après le message)
Depuis le week-end de la Pentecôte, des hectolitres d'eau propre ont coulé et continuent de sourdre de cette tuyauterie souterraine. « Avant compteur », selon l'expression consacrée, et donc n'impactant pas la facture de l'usager, mais tout de même douloureux au scrupule environnemental.
Nous sommes hors saison « Fahavaratra », malgré des averses ponctuelles, et il faut craindre les prochaines alertes d'étiage. Encore une fois, et de plus en plus souvent, l'eau viendra à manquer, absorbée par l'utile ou gaspillée par le futile.
Je considère avec quelque appréhension ces stations-service qui offrent lavage à grandes eaux. Sur le même modèle, le bypass ne semble avoir été créé que pour l'ouverture de « lavage » : sur cet axe, le concept de « développement mixte », confié à des communes rurales sans bureaux d'études ni ressources humaines idoines, se concrétise principalement par la poussée des « espaces de mariage », une épidémie de pharmacies, maints parquages de voitures d'occasion importées et donc les écriteaux! « Lavage ».
Notre conscience environnementale n'associe pas encore réchauffement climatique global et prodigalité d'eau à astiquer le parc automobile. Même la Jirama, compagnie d'eau et d'électricité, n'a pas encore intégré l'urgence existentielle à colmater rapidement la moindre fuite. Allô, 547 ?