Marie-Claire Mutanda est une des femmes engagées dans la sphère politique congolaise. Lors de son passage, jeudi 1er juin, à travers les ondes d'une radio de la place, elle a salué la visite d'Etat du Président Félix Tshisekedi en Chine. D'après elle, cette visite est stratégique pour le pays qui fait face à d'énormes défis à relever.

Au sujet de ces suspicions qui ne cessent de flotter autour de ce voyage, Marie-Claire Mutanda a eu des mots dépourvus de toute ambigüité pour parler de cette action présidentielle comme ayant son plein droit d'être inscrite dans le cadre de sa mandature aussi longtemps qu'elle n'est pas encore arrivée à terme.

"Ce n'est pas parce qu'on est à la veille des élections qu'il faut arrêter d'accomplir d'autres choses", a-t-elle laissé sous-entendre. Voilà un sous-entendu qui rappelle l'histoire du mouton perdu de la bible que les pharisiens interdiraient à son propriétaire de chercher, comme sous prétexte qu'on est pendant le jour du sabbat. Faut-il le laisser se perdre parce que c'est le sabbat ?

Marie-Claire Mutanda, en sa qualité de future candidate députée d'une circonscription électorale à vocation agricole, à savoir la circonscription électorale de Mweka, se dit fière de cette redynamisation de la coopération sino-congolaise dans la mesure où elle va en grande partie booster le secteur de l'agro-alimentaire de la République Démocratique du Congo.

Avec sa verve oratoire, elle a réussi à donner des explications claires qui ont fait mention de ce voyage présidentiel comme ayant été effectué pour le seul profit du développement socio-économique du peuple congolais, et surtout pour sa protection économique et financière.

A l'en croire, il s'agit d'une redynamisation de la coopération sino-congolaise qui permettra désormais à l'Etat congolais de traiter seul à seul avec son homologue la Chine, allusion faite aux 20 dernières années durant lesquelles ce partenariat entre la Chine et la RDC se trouvait dans un déséquilibre hors pair.

A l'en croire, durant ces 20 dernières années, la République Démocratique du Congo collaborait plutôt avec les industries chinoises privées en lieu et place du gouvernement chinois lui-même.

Foi sur sa déploration, le danger qui en a découlé a fait de la RDC une grande perdante sous le rapport des retombées financières, au profit de ces industries chinoises qui, durant deux décennies, se sont accaparées la part du "dragon". Ce qui ne l'a pas empêchée de reconnaître en la Chine un partenaire de taille de la République Démocratique du Congo.

Elle s'est rappelée par exemple les glorieuses années que la Chine a eu à partager avec le Zaïre, allusion faite à l'époque de Mobutu, durant un partenariat gagnant-gagnant et dont les traces demeurent jusqu'à l'heure actuelle. Elle a cité à titre illustratif le cas du Stade des Martyrs.

La future candidate de Mweka se dit heureuse de la décision de Félix Tshisekedi de vouloir convertir notre richesse minière, qui a longtemps servi de champ de récolte à ces industries chinoises, en vue d'un développement socio-économique de la République Démocratique du Congo, avec des retombées sur la vie des congolais. Voilà ce qui justifie le renivellement vers le haut de ce partenariat qui se fera désormais d'égal à égal entre les deux Etats.

Un nouveau partenariat pour un nouvel apport, voilà ce qui justifie au plus haut point le voyage de Félix Tshisekedi en Chine. Il s'agit donc pour l'homme à la tête de la République Démocratique du Congo de mettre tout en oeuvre en faveur de la protection des minerais congolais en boutant hors de ses champs miniers toutes ces petites industries qui n'ont que trop empoché l'argent à travers des contrats léonins.