Laurent-Désiré Kabila
*Voici un extrait du récent livre de Charles Onana intitulé : « Holocauste au Congo » que j'estime très important à faire connaître à tous les congolais surtout aux dirigeants actuels et futurs de notre cher pays encore colonisé, vassalisé.
« Pendant que les médias occidentaux se déchaînent contre le président Kabila, l'armée tutsi de Paul Kagame crée une nouvelle « rébellion » dans le but d'occuper à nouveau l'est de la RDC et de renverser cette fois le président Laurent-Désiré Kabila. Les Etats-Unis réagissent timidement à cette nouvelle agression des troupes de Kagame en RDC.
Et pour cause, « deux espions britanniques sont arrêtés aux abords de l'aéroport de N'dolo, à Kinshasa : ils sont accusés de préparer l'arrivée de rebelles. Ils sont ensuite remis à l'ambassade de Grande-Bretagne à Kinshasa. Interrogé, l'ambassadeur britannique se contente de répondre qu'il s'agit de membres de l'ambassade venus voir comment on pourrait procéder à l'évacuation des étrangers au cas où surviendrait une attaque dans Kinshasa.
A la même époque, trois « missionnaires » blancs, américains cette fois, sont appréhendés à Lubumbashi (RDC), porteurs de fusil d'assaut avec balles explosives. Dans le sous-sol de leur maison d'habitation, protégé par un système électrique, sont trouvées des jumelles infrarouges de vision nocturne, des armes et des lunettes de tir de précision, le tout portant l'inscription « US Army ».
Selon des éléments de la garde rapprochée de Laurent-Désiré Kabila, il s'agirait de commandos envoyés par les forces spéciales américaines pour abattre le président congolais. Interrogé sur l'identité de ces individus, l'ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, M. Williams Lacy Swing dira qu'« ils sont des missionnaires venus faire du tourisme à titre privé ».
Questionné sur le fait qu'ils détenaient des armes d'assaut de gros calibres, il répond que « ces armes leurs servaient d'abattre du gibier pour se nourrir ». Se prenaient-ils pour des pygmées vivant de la chasse en RDC ?
En général, les touristes américains à l'étranger ont leurs devises pour se nourrir et n'ont pas à chasser pour se procurer leur nourriture.... à moins que le gibier qu'ils traquaient ne fût plutôt le président congolais ?
Il est incontestable que Laurent-Désiré Kabila se savait désormais en danger. Son proche conseiller, Kabisa Boniface, explique : « Lorsque, attaqué de toutes parts, le président Laurent-Désiré Kabila arrive à Bruxelles en 1998, au moment de rencontrer les parlementaires belges puis le roi, je m'empresse de récupérer son manteau.
Je crains surtout qu'il soit mis entre des mains suspectes et lui soit rendu imbibé de substances toxiques et dangereuses. Certains membres du protocole n'ont pas apprécié mon attitude et vont tenter de me persuader de leur remettre le manteau du président. Ce que je refuse avec fermeté mais le président Kabila a observé la scène.
A la fin de la rencontre, il vient reprendre son manteau et me demande en souriant : « C'est quoi cette guerre du manteau que tu as engagée avec tant de détermination ? » Je lui exprime mes craintes vu le contexte de sa visite. Il me dit d'un air plus sérieux : « Enlevez vos lunettes. Vous êtes bien naïfs. Vous croyez que j'ai encore 3 ou 4 ans à vivre ? Ils ne me laisseront pas vivant. Ils me demandent des choses que je ne peux pas donner.
Mon pays n'est pas à vendre. Moi non plus. Les gens comme moi, ils les tuent ! Vous comprenez ? Vous croyez que je suis venu ici pourquoi ? C'est ici qu'il y a la guerre contre la RDC. C'est l'Occident qui nous fait la guerre. Il faut qu'il y ait beaucoup de Kabila. On va les tuer les uns après les autres mais nous finirons par gagner et notre pays vivra enfin libre.
Ce n'est pas encore le cas ». Le président s'est isolé avec moi et j'avais les larmes aux yeux en l'écoutant. Ce n'est qu'après que j'ai compris qu'il me livrait en quelque sorte un bout de son testament sur notre pays ». (Extrait du livre de Charles ONANA, Holocauste au Congo, pp. 185-187) Pour ma part, après avoir lu ce passage du livre de Charles ONANA, j'ai été conforté dans ce que j'ai toujours pensé et su : nos vrais ennemis, ceux contre qui nous devons nous battre, ceux qui nous font la guerre depuis des siècles, ce sont les euro-américains.
L'Occident et les USA ne nous laisseront jamais en paix tant qu'ils considéreront notre pays non pas comme une terre des hommes mais comme une terre des « choses », des richesses à exploiter, une terre qui leur appartient et qu'ils peuvent exploiter sans contrepartie pour les populations locales qui ne sont pas considérées par eux comme des êtres humains. 3 Bien plus, lorsqu'un dirigeant africain est détesté au point d'être tué par les Euro-Américains, c'est qu'il est bon pour l'Afrique.
L'Afrique a donc besoin des hommes libres, libérés et libérateurs, qui mettent leur tête à couper pour la libération totale de l'Afrique et de toute l'Afrique. Le Congo n'est pas à vendre. Les Congolais non plus. L'Afrique n'est pas à vendre. Les Africains non plus. Je termine en reprenant cette phrase du Mzee Laurent-Désiré Kabila qui constitue un véritable appel adressé à nous tous sans exception : « Il faut qu'il y ait beaucoup de Kabila. On va les tuer les uns après les autres mais nous finirons par gagner et notre pays vivra libre » (Parole du Mzee).
A chacun de nous de tirer les leçons de ce testament de Laurent-Désiré Kabila !