Sénégal: Le SAES condamne fermement le saccage des biens et demande à l'Etat d'être le garant des libertés

Dakar — Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) "condamne fermement le saccage inacceptable des biens publics et privés dans les universités" et appelle l'Etat sénégalais "jouer pleinement son rôle de garant des libertés individuelles et collectives"

Le SAES a exprimé cette prise de position sur la situation socio-politique nationale qu'il qualifie de "tendue", à l'issue d'une réunion jeudi de son bureau national (BN). Cette réunion a été convoquée à la suite des "manifestations notées dans tout le pays, afin d'examiner la situation de crise en général et celle qui prévaut dans les universités publiques, en particulier".

"Fidèle à ses textes et à ses principes fondamentaux qui accordent une place primordiale à la stabilité sociale nationale à travers le dialogue et la concertation", "exprime sa forte préoccupation sur la situation sociopolitique nationale très tendue".

Il "regrette et fustige toutes les formes de violence, s'incline devant la mémoire des disparus et présente ses condoléances aux familles des personnes disparues et au peuple sénégalais". Le SAES dit aussi témoigner "sa solidarité et sa compassion aux blessés et leur souhaite un prompt rétablissement".

Il "condamne fermement le saccage inacceptable des biens publics et privés dans les universités (supports et locaux pédagogiques, bureaux, restaurants universitaires, véhicules du patrimoine universitaire et ceux des personnels, etc." et "exprime toute sa solidarité envers les camarades et les personnes victimes de ces violences et actes de vandalisme".

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Il "appelle au calme et à la retenue et interpelle le Président de la République, le Gouvernement du Sénégal, les acteurs politiques, la société civile, les forces vives de la Nation pour une pacification de l'espace public et un dialogue sincère entre tous les acteurs, sans distinction".

Il "demande à l'État du Sénégal de jouer pleinement son rôle de garant des libertés individuelles et collectives, d'assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans le respect de la loi et une justice équitable entre tous les citoyens".

Il informe "l'opinion publique nationale et internationale que, malgré les efforts fournis par les chercheurs et enseignants-chercheurs pour revenir à un calendrier universitaire normal, la situation politique nationale délétère et le saccage tous azimuts des infrastructures pédagogiques risquent de réduire à néant tous les sacrifices consentis".

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