Un calme plat a été noté hier, jeudi 1er juin, jour du verdict du procès pour viol qui opposait le leader du Pastef, Ousmane Sonko, à une masseuse de Sweet beauty Adji Raby Sarr dans la zone industrielle de la Sodida dans la commune des Hlm. Craignant des représailles, la majorité n'a pas ouvert boutique. Les quelques travailleurs de l'informel déplorent cette situation qui ne leur profite pas.
Le verdict rendu par le juge hier, jeudi, dans l'affaire Sweet beauté a fini de mettre le pays dans une situation dégradante. Le leader du Pastef, Ousmane Sonko poursuivi pour viol sur la masseuse Adji Sarr a été acquitté de cette accusation avant d'être condamné à deux ans de prison ferme pour corruption à la jeunesse. Un verdict qui a fini d'installer le chaos dans certaines localités du pays.
Au niveau de la zone industrielle de la Sodida, la majorité des travailleurs n'ont pas effectué le déplacement. Le clame plat y a régné toute la journée avec des magasins et petits commerces fermés. Toutefois, quelques travailleurs du secteur informel ont fait le déplacement, dans le but d'avoir quelque chose à amener à la maison. Il s'agissait des mécaniciens, électriciens ou encore soudeurs. Toutefois, ces derniers ont été déçus de voir que les clients n'ont pas répondu à l'appel. Pour Amadou Ndiaye, mécanicien de profession dans la zone de la Sodida, cette situation est à déplorer.
« A chaque fois, qu'il y a procès dans lequel Ousmane Sonko est impliqué, c'est une grande perte pour nous. Nous cherchons la dépense au quotidien. Aujourd'hui, si nous restons un jour sans travailler, c'est la survie de nos familles qui est en jeu » a-t-il déploré. Et un autre d'ajouter : « nous sommes là depuis le matin. Les clients ne répondent pas. Non seulement, j'ai payé le transport pour venir ici car j'habite en banlieue et au final, je n'ai rien à ramener. C'est dur. Et avec cette situation qui risque de durer, nous allons davantage souffrir avec nos familles car nous n'avons que ce métier de mécanicien pour survivre », a renseigné Saliou Niang.
Si la zone industrielle n'est pas impactée hier, par les manifestations, on pouvait quand même entendre les détonations des gaz lacrymogènes. Des manifestations ont été notées au niveau de Castor où des jeunes ont voulu attaquer la station et autres magasins des privés. Mais ces derniers se sont heurtés à un fort dispositif des forces de défense et de sécurité. La même situation a été notée au niveau des Hlm avec des pneus brulés, des routes barrées entre autres.