Tunisie: Pour se passer du FMI, le président Kais Saied veut taxer les riches

Le président tunisien Kais Saied a proposé hier jeudi l'introduction de taxes supplémentaires ciblant les plus riches pour permettre à l'Etat de se passer d'un prêt du Fonds monétaire international (FMI) dont il rejette les « diktats ».

M. Saied a expliqué, en recevant la cheffe du gouvernement Najla Bouden, que le système de subventions aux produits de base actuellement en place bénéficiait à tous les Tunisiens, y compris les plus aisés, selon un communiqué de la présidence.

Face à cette situation, il a jugé pertinente l'idée de « prendre l'excédent d'argent des riches pour le donner aux pauvres » en reprenant une citation attribuée à l'un des premiers califes de l'islam, Omar Ibn Al-Khattab.

« Au lieu de lever les subventions au nom de la rationalisation, il serait possible d'introduire des taxes supplémentaires à ceux qui en bénéficient sans qu'ils en aient besoin », a-t-il ajouté, estimant qu'un tel mécanisme permettrait à l'Etat de ne pas se soumettre aux « diktats étrangers ».

Le président Saied avait déjà rejeté en avril les « diktats » du FMI qui conditionne l'octroi d'un prêt à la Tunisie à des réformes économiques et à la levée de certaines subventions étatiques

 

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.