Congo-Brazzaville: Cinq questions à Zed Lebon

interview

Artiste visuel, promoteur de la plateforme Mbongui art photo et consultant en photographie à l'Unicef Congo, Lebon Chansard Ziavoula, surnommé Zed Lebon, a réalisé une série photographique intitulée « Les sauveurs », dans le cadre de la troisième édition du festival Kokutan'art, tenue à Brazzaville, du 23 au 26 mai, sur le thème « Nocturnes». Entretien !

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.): M. Zed Lebon, peut-on connaître les raisons qui vous ont poussé à vous intéresser aux « sauveurs » de nuit autrement dits restaurants de fortune ?

Zed Lebon (Z.L.): A travers mon objectif, j'ai voulu mettre en lumière ces héros dans l'ombre, ces acteurs qui font tourner l'économie informelle souvent exposés aux vols, aux braquages dus au manque d'éclairage public. Mais leur bravoure fait qu'ils comptent aussi sur la complicité de leurs fidèles clients pour pourchasser le premier contrevenant.

L.D.B.C.: « Les sauveurs », c'est certainement un projet personnel. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Z.L.: Les sauveurs, c'est le nom du projet photographique que je compte réaliser dans les différentes villes africaines. Pour un premier temps, j'ai travaillé sur Brazzaville et Pointe-Noire, deux grandes villes du Congo.

L.D.B.C. : Quel a été le quartier ciblé pour la prise de ces captures photographiques ?

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Z. L. : Dans le travail, on peut facilement identifier, à travers les lampadaires, un nganda ouvert en plein coeur du quartier Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, un lieu dans lequel les clients mangent et discutent à la belle étoile.

On peut également identifier le mythique espace Irène né Banda sur l'avenue Matsoua. On y retrouve les sauveurs de petits creux nocturnes. Ils ont la solution en matière de nutrition des ouvriers qui finissent tard, des consommateurs d'alcool, mais encore le repère des vibrantes retrouvailles.

L.D.B.C.: Avez-vous rencontré des difficultés ou des refus face à ces commerçants de nuit lors des séances de captures ?

Z.L.: Des difficultés, non. L'avantage de ce projet c'est qu'il se réalise la nuit si bien que je suis passé inaperçu dans certains endroits.

L.D.B.C.: Un dernier mot ?

Z. L. : Les sauveurs ou "Malewa" en lingala" comme on le dit au Congo, sont une niche pour tout artiste photographe qui veut s'inspirer.

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