Empêché de se rendre au Niger jeudi dernier par la police de contrôle des frontières, Ibrahima Diallo a poireauter près d'une heure pour se faire signifier qu'il ne pouvait embarquer dans l'avion et sans autre forme de procès.
L'activiste précise que son passeport lui a été rendu mais pas le billet de 800 dollars sans compter la réservation à l'hôtel ou il devait séjourner.
"Je n'étais pas sous contrôle judiciaire, donc je n'avais pas besoin de demander la permission sinon la justice m'aurait rappelé..."
Ibrahima Diallo précise qu'informés les organisateurs ont fait des sorties médiatiques où la Guinée a montré comme un pays liberticide.
Revenant sur les tractations de leur libération lui et ses compagnons de lutte dont Foniké Mangue, Ibrahim Diallo explique qu'ils ont mis les autorités devant une alternative soit les juger et situer les responsabilités de chacun ou les libérer sans condition,option finalement retenue.
Emmené à réagir sur la sortie du porte parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, l'activiste n'est pas allé du dos de la cuillère:
"Nous ne sommes pas sous contrôle judiciaire, ce n'est pas vrai, il ne surfe sur aucune vérité, aucune loi..."
L'activiste n'a pas occulté les tentatives de les soudoyer ou de les endormir pour laisser la junte faire ce que bon lui semble.