Sénégal: Les réactions internationales s'enchainent au lendemain des violences meurtrières

Dakar — Les réactions internationales se sont enchaînées au lendemain des violences meurtrières qui ont suivi l'annonce de la condamnation à deux ans d'emprisonnement ferme de l'opposant Ousmane Sonko par un tribunal de Dakar.

Le leader de Pastef, maire de Ziguinchor (Sud) et candidat déclaré à l'élection présidentielle de février 2024, a été condamné, jeudi, à deux ans de prison par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour "corruption de la jeunesse".

Il était jugé pour des accusations de « viols répétitifs » et « menaces » de mort. Des accusations portées à son encontre par Adji Sarr, une jeune employée d'un salon de beauté de Dakar. L'opposant était absent du procès.

L'annonce du verdict a entrainé des violences à Dakar, Zigunchor et d'autres localités du pays. Neuf morts et de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés, a fait savoir jeudi dans la soirée, le ministre de l'Intérieur, Antoine Felix Diome.

Dans un communiqué relayé sur le réseau social Twitter, l'Union européenne s'inquiète de la montée des tensions politiques et sociales et déplore la mort des neuf personnes.

"Il est primordial de préserver les fondements de la démocratie, l'Etat de droit et respect des droits et des libertés", a tweeté l'UE.

De son côté, la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) dont le Sénégal est membre, a, dans un communiqué, "condamné les violences qui ont causé des pertes en vies humaines et appelé au règlement des différends".

La France, ancienne puissance coloniale, s'est dite "extrêmement préoccupée" par les violences.

Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le gouvernement français appelle à »la retenue, à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal".

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