ADRAR — L'adoption d'une approche efficiente dans la communication avec les jeunes et la sensibilisation sur les dangers de la toxicomanie ont été soulignées par des associations de la wilaya d'Adrar.
Bekri Madjdi, membre de l'Observatoire national de la société civile (ONSC) d'Adrar, a insisté sur la nécessité, pour l'ensemble des partenaires de cette instance, de coordonner et de redoubler d'efforts en adoptant une approche efficiente de communication intelligible par les jeunes, en mettant notamment à profit les nouvelles technologies, loin des méthodes atypiques traditionnelles, pour les conscientiser aux dangers néfastes de la toxicomanie, des drogues et des produits hallucinogènes sur la santé et la sécurité publique.
Il a, dans ce contexte, invité les associations à investir le terrain par l'intensification des actions et initiatives préventives, en plus d'assumer la responsabilité collective pour faire face à ce mal périlleux qui a infecté même les établissements pédagogiques, incubateurs des futurs générations du pays.
Pour sa part, la mouhafada des Scouts musulmans algériens (SMA) de la wilaya d'Adrar s'est attelée, à ce titre, à l'organisation, durant l'année en cours, de rencontres et de réunions de proximité de sensibilisation ayant ciblé, à ce jour, plus de 2.000 adhérents des SMA dans différentes communes de la wilaya pour expliquer les conséquences de la consommation des drogues sur la santé de l'individu et sur la cohésion de la société.
Outre ces actions de proximité, d'autres efforts de sensibilisation menés en coordination avec les services de sécurité ont également porté sur la distribution des dépliants et affiches aux citoyens, en plus de la projection d'un documentaire, l'animation d'une représentation théâtrale et la diffusion de cartes sur le fléau via les réseaux sociaux, a indiqué un membre de la Mouhafada des SMA, Mâatallah Hidour.
Abondant dans ce sens, le chef du bureau et coordinateur national de l'Association nationale pour la prévention routière de la wilaya d'Adrar, Abderrahmane Zenati, a indiqué que l'association s'est employée à l'animation de campagnes de sensibilisation en direction des usagers de la route sur les effets et conséquences de la toxicomanie sur la santé des routiers, notamment sur leur mental.
Le délégué du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) de la wilaya d'Adrar, Mohamed Salah Abdeddayem, a souligné, pour sa part, que son institution s'emploie à s'impliquer dans les divers programmes et initiatives ayant pour objectifs de développer chez les jeunes, que ce soit en milieu public, dans les établissements éducatifs ou dans les universités, des stratégies susceptibles d'améliorer ou de maintenir de bonnes habitudes de vie, de les sensibiliser sur la dangerosité des stupéfiants et autres maux et leur épargner ainsi l'appétence morbide pour des substances toxiques.
Le directeur du Centre intermédiaire de traitement de la toxicomanie d'Adrar, Abdelmadjid Oumari, a fait savoir que sa structure accueille quotidiennement deux à trois cas de toxicomanes, des deux sexes, en quête d'une prise en charge médicale psychosociale.
Selon les responsables du Centre, le nombre des toxicomanes accueillis par cette structure intermédiaire de traitement de la toxicomanie est en hausse ces dernières années, signalant, à ce titre, qu'il a été constaté également une augmentation du nombre de femmes accueillies dans le centre de désintoxication en raison, ont-ils expliqué, de plusieurs facteurs, dont les conditions sociales difficiles, la disponibilité des substances psychotropes et la propension de toxicomanes à consommer les substances les plus dures, dont la cocaïne et l'héroïne.
Pour remédier à de pareils phénomènes, M. Oumari a estimé qu'établir le dialogue entre les membres de la famille demeure une des voies les plus fiables pour endiguer le phénomène de la toxicomanie, notamment chez les mineurs et les jeunes, ajoutant que le Centre oeuvre au traitement des cas manifestant une volonté de se débarrasser définitivement de ce fléau, soutenus en cela par leurs familles.