C'est une fête des mères un peu moins festive que les années précédentes que les Malgaches vont vivre cette annéeLa crise qui s'est installée ne permet pas de la célébrer comme il faudrait. Les Malgaches vont bien sûr se retrouver en famille, mais ils ne pourront pas offrir à celle qui en est le pilier les cadeaux qu'elle mérite. Ce sera, certes, une parenthèse bienfaitrice dans la série d'épreuves qu'ils affrontent au quotidien, mais le repas qui sera servi sera bien frugal en comparaison à ce qui était préparé à cette occasion auparavant.
Une parenthèse pour se ressourcer
Les Malgaches n'ont pas aujourd'hui le coeur à se réjouir. Ils sont oppressés par ce rythme de vie qui ne leur laisse aucun répit. C'est une lutte perpétuelle qu'ils doivent mener pour subsister. La hausse du coût de la vie est un problème qui mine leur équilibre financier. C'est une gymnastique de tous les instants à laquelle les mères de famille doivent procéder pour arriver à nourrir leurs enfants et leur conjoint. Donc, ce week-end de la fête des mères ne sera certainement pas trop différent de ceux qui l'auront précédé.
On se retrouvera dans le cercle familial, mais on ne fera pas de bombance. Les volailles sont aujourd'hui hors de portée des bourses de la plupart des ménages. La fête des mères tombe cette année au début du mois de juin, donc avec le salaire perçu, on essaiera d'améliorer un ordinaire bien difficile à endurer. Le climat sociopolitique dans lequel les Malgaches évoluent est difficile à oublier, mais il leur faut laisser de côté tous les soucis qui les assaillent. Durant ces deux jours, ils pourront vivre des moments de joie et de liesse auprès de leurs proches. Le noyau familial reste un refuge où ils redécouvriront cette humanité spécifique à la société malgache. Cette fête des mères est plus qu'une parenthèse, c'est un moyen de se ressourcer au sein du giron familial.