Le ministère de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC) se préoccupe du développement des coopératives. Une loi relative à ces dernières est discutée à l'Assemblée nationale.
Un projet de loi à cet effet a ainsi été élaboré et soumis hier à la commission Industrie et Secteur privé de l'Assemblée nationale avant son adoption en séance plénière prévue le 6 juin prochain. En attendant, il ressort des débats et échanges d'hier que le projet précise la capacité des sociétés coopératives à exporter directement leurs produits. Naina Andriambelosoa, président de la Commission note à cet égard : « C'est important parce que ces entreprises coopératives pourront se regrouper pour concurrencer les grandes industries lorsque cette loi entrera en vigueur... ».
Il ajoute que le projet accorde une importance particulière à la production de proximité, et adapté aux normes internationales pour les coopératives. Présent à ces travaux de commission, le ministre Edgard Razafindravahy a expliqué : « C'est une loi solide qui protège les sociétés coopératives et facilite également leur relation avec le système gouvernemental. Le fait d'avoir cette loi permettra également d'améliorer le classement de Madagascar en conformité avec les normes internationales... »
« Loi Edgard »
Au terme des débats, les députés membres de la commission n'ont émis aucune objection au projet et l'ont adopté sans amendement. Naina Andriambelosoa s'est toutefois empressé d'ajouter que cette loi devrait porter le nom de son initiateur et serait ainsi dénommée « Loi Edgard ».
Auparavant, d'autres explications ont été apportées par le ministre Razafindravahy : « Si nous parlons de coopératives, nous parlons de la création et de la subsistance de la population. On sent que le développement à partir de la base est plus rapide lorsque les coopératives sont regroupées ». Tandis que le technicien Toky Rasoanindrainy a précisé, concernant la structure et le fonctionnement de la coopérative: « Une assemblée générale désignera un Conseil d'administration qui décidera des actions à développer.
Mais il y aura aussi un organe de contrôle et enfin l'organe exécutif ». Ce dernier a indiqué que ceux qui formeront la coopérative ne sont plus des membres ordinaires mais sont tous des membres associés. « Ils ne sont plus cantonnés dans l'agriculture, l'élevage, ou le transport, comme d'habitude, mais ils peuvent se développer dans d'autres secteurs, comme le bâtiment et le commerce, et ils peuvent aussi transformer leurs produits pour l'exportation », a poursuivi ce technicien.