Mère et fille ont brutalement été happées par la mort en l'espace de vingt heures. Leur famille à Ambavahaditokana vivant une dure épreuve raconte ce qui s'est passé.
Il n'y a rien de plus douloureux que de perdre deux êtres chers en moins de vingt-quatre heures. Une famille habitant à Mangarivotra Ambavahaditokana vit cette profonde tristesse. Berthine Rasoavelo, 30 ans, a été victime d'un accident de voiture après avoir rendu visite à sa mère Jeanne Lucie Rasoavahoaka, 56 ans, à l'hôpital, mercredi. La quinquagénaire n'a pas survécu au terrible chagrin. Leurs proches éplorés se sont épanchés en relatant ce qui est arrivé. Berthine Rasoavelo a appris que sa mère a été amenée au Centre de santé de base (CSB II) de Fenoarivo à cause d'une hypotension. Après le travail, elle y est allée la voir avec les autres. Ils sont rentrés vers 18h. Ils étaient cinq, son frère Patrick Randriatsiferana, leur oncle et leurs cousines.
Ils sont descendus de leur bus à Ambodiafontsy pour continuer à pied. Toutes les trois passaient devant les deux hommes pour rejoindre l'autre côté de la route Digue. Elles se tenaient par la main jusqu'au trottoir. Berthine avait encore l'autre pied dans la chaussée quand une Renault Kangoo bleue l'a renversée. Le choc a été violent, la projetant sur l'asphalte. Elle a sérieusement été touchée au niveau de la tête. Le sang s'est répandu sur le périmètre. L'automobiliste fou ne s'est jamais arrêté. Les témoins oculaires n'ont retenu que le dernier du numéro d'immatriculation de son véhicule car il roulait à pleine vitesse et il faisait surtout noir. Ils ont demandé à deux motocyclistes de le poursuivre, mais ces quidams ont refusé.
Dernier soupir
La blessée a été transportée par une autre voiture au CSB II de Fenoarivo où a été admise sa mère. Celle-ci a entendu des personnes en train de pleurer dans la salle, derrière un rideau. Elle avait l'impression de savoir ce qui s'est produit. Le médecin a interdit à ses enfants de lui révéler l'accident qui s'est produit et surtout le décès de sa fille, ce soir-là. Le lendemain, la famille a dû se partager les tâches. Les uns s'occupaient de la préparation des funérailles et les autres prenaient soin de Jeanne Lucie Rasoavahoaka, à l'hôpital car elle n'arrêtait pas de demander ce qu'ils lui cachaient.
La pendule indique 15h quand l'inexorable destin est venu lui prendre à son tour son dernier soupir. Les défuntes seront amenées à l'église catholique Notre Dame du Mont Carmel d'Ambavahaditokana et inhumées à Ambohimiandra, ce jour. La trentenaire a laissé deux orphelins, une fille de 10 ans et un garçon, 4 ans. La gendarmerie affirme être au coeur de l'investigation pour retrouver le chauffeur responsable de l'accident.