Rufisque n'a pas échappé aux soubresauts que traverse le pays depuis l'annonce de la condamnation du leader du parti de Pastef.
Les choses ont démarré par des escarmouches entre les forces de défense et de sécurité et les jeunes manifestants qui voulaient étaler leur colère après le verdict. Ils ont commencé par allumer des pneus sur la route nationale, au niveau du centre-ville devant l'arrêt des bus communément appelé arrêt SONADIS avant que l'intervention des FDS ne les oblige à replier. Ce foyer éteint, les jeunes se sont retrouvés au niveau de la commune de Rufisque, précisément au niveau du pont appelé pont Gabin. Ici aussi, ils vont brûler des pneus en signe de contestation.
Ils vont ainsi incendier les guichets du Ter au niveau de la gare de Rufisque, entre le rond-point Santhiaba et la route de Sangalkam, toujours dans la commune de Rufisque. Plus tard, un autre foyer sera ouvert vers la sortie 10 de l'autoroute à péage, particulièrement sur le pont qui mène vers les communes de Sangalkam et de Bambilor.
Mais c'est à Bargny que les manifestations ont été plus virulentes et même l'agence SENELEC de la commune a été incendiée. Plus tard, dans l'après-midi deux morts ont été annoncées. Mais après vérification, la mort d'u jeune adolescent répondant au nom de Mbaye a été confirmée. Il aurait été atteint par un projectile au cours des échauffourées entre manifestants et FDS au niveau du pont qui enjambe les rails et sépare les Bargny. Dans la bousculade, il n'a pu être secouru et a succombé à ses blessures. Un deuxième qui présentait des blessures graves a été heurté par un véhicule.
Face à cette situation, les militaires du camp Moussa Dioum de Bargny ont été déployés pour assurer la sécurité au niveau des installations du TER à Bargny mais aussi pour assurer la circulation des personnes et des véhicules au niveau de la route nationale. Un peu avant la soirée, un calme précaire était revenu, mais la tension restait palpable dans les alentours de la commune de Bargny.