Plus de deux-cents personnes, victimes de la pollution et des inondations des rivières Tshikapa et Kasaï fin en juillet 2021, nécessitent d'être assistées par le Gouvernement congolais. Leur situation est de plus en plus alarmante, a attesté Julie Otshiano, la coordonnatrice de l'organisation des droits de l'homme "Binadamu en Action" à Tshikapa (Kasaï).

Pour Julie Otshiano, rien n'a été fait par les autorités provinciales ni nationales en faveur des victimes.

« Les maisons sont parties, il n'y a rien qui a été assume par le gouvernement, même pas un simple drap de lit donné aux victimes », a-t-elle déploré.

Plus grave, des cas de maladies sont enregistrés dans leur site à Tshikapa.

« Nous documentons chaque mois des femmes qui ont des problèmes des lésions vaginales, des éruptions cutanées chez les enfants et les personnes âgées », a poursuivi Julie Otshiano.

Elle a par ailleurs demandé aux gouvernements provincial et national de répondre aux promesses faites en faveur de ces personnes en détresse :

« Le chef de l'Etat devrait s'investir, à travers son ministère de tutelle, pour que le principe 'pollueur payeur' puisse être d'application. Nous ne faisons que rappeler au chef de l'Etat qu'il devrait aussi s'en tenir des susceptibilités de chaque province ».

L'ONG "Binadamu en Action" sollicite notamment la construction des forages d'eaux et la prise en charge des familles dont les membres sont touchés par plusieurs maladies.

Les eaux des rivières Tshikapa et Kasaï avaient été polluées en juillet 2021 par l'effet des déchets toxiques, déversés en amont, par la société minière Katoka, exerçant ses activités en République d'Angola.