Congo-Brazzaville: 3e édition de la Traversée du Mayombe - La mairie de Brazzaville reconnaît les efforts des marcheurs dans la sensibilisation contre le diabète

Plus d'une quarantaine de marcheurs ayant relevé le défi de la troisième édition de la Traversée du Mayombe ont été félicités et encouragés, le 2 juin, à l'hôtel de ville de Brazzaville, à leur arrivée, par le deuxième vice-maire. Un pari gagné avec perspicacité, a reconnu le représentant du maire.

« C'est l'occasion de vous rencontrer et de vous saluer personnellement pour votre bravoure. C'est le moment de mettre l'accent sur les valeurs importantes qui incarnent le sport. L'unité face à l'effort du dépassement de soi, du courage et de la passion. Pendant des jours, vous avez fait preuve de beaucoup de courage pour relever le défi. Une performance sportive qui force à avoir respect et admiration », a reconnu Emma Clesh Atipo Ngapy.

Au fil des éditions, a-t-il commenté, la traversée du Mayombe gagne en notoriété à l'instar du semi marathon international de Brazzaville. « Au-delà de la performance physique, le concept de la traversée du Mayombe vise un objectif noble, celui de prévenir le diabète. Cette pandémie qui fait de ravage à travers le monde. Je reste profondément attaché au rayonnement de cette épreuve. Pour le diabète, nous disons non. Associons-nous à toutes ces sociétés et associations pour que demain on puisse éradiquer cette maladie » , a t-il souhaité.

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Le vrai sujet de la Traversée du Mayombe, a expliqué le président de "Marcher courir pour la cause (MCPLC)", est la lutte contre le diabète. La traversée à pied, a-t-il précisé, est le mégaphone qui doit permettre d'amplifier le message envers les pouvoirs publics, la population et tous ceux qui veulent que le monde se porte mieux. « Nous avons fait notre part pour lutter contre le diabète. Nous sommes- là. D'ici à 2045, il y aura une augmentation de 100% de cas de diabète si nous ne faisons rien. Notre cause était celle du diabète, plus généralement celle de la santé de la population » , a souligné Rodrigue Dinga Mbomi. MCPLC a pour objectif de sensibiliser la population à cette maladie, d'organiser des campagnes de dépistage de la population pour qu'elle puisse s'orienter.

Le diabète, un réel problème de santé publique

La convention de partenariat signée le 25 mai à Brazzaville avec l'association Diabaction a permis de dépister, du 27 au 29 mai, à Dolisie, 600 personnes. 48 cas de diabète ont été détectés et 24 cas de pré diabète, soit 12 % de glycémie déjà perturbée. Cette campagne a donné plus d'impact à cette troisième édition. « Il est temps d'agir maintenant pour renverser la tendance du diabète et de ses complications dans notre pays » , a souhaité Claude Alain Yakité, le président de Diabaction.

Le diabète, a-t-il précisé, constitue aujourd'hui un réel problème de santé publique. Dans le monde, 535 millions de personnes sont atteintes de cette maladie dont 24 millions en Afrique. Si rien n'est fait, ce nombre augmenterait à plus de 100% en Afrique dans les années à venir car une personne sur deux atteintes de cette maladie ne le sait pas. Il a, par ailleurs, indiqué que l'activité physique, un régime alimentaire sain et un dépistage régulier sont les piliers essentiels pour la prévention et le bon contrôle de cette maladie avant d'exhorter les différents partenaires à rester unis pour ce noble combat.

« Il faut agir maintenant pour la prévention du diabète et de ses complications par la pratique régulière des activités physiques associées à une alimentation saine », a-t-il précisé. Les Brasseries du Congo, tout comme les autres partenaires oeuvrant dans l'amélioration de la santé de la population, se sont impliqués dans le sponsoring de cette activité afin de réduire le nombre de personnes atteintes de cette maladie. Ils en appellent à plus de campagne pour éradiquer le diabète. « Quand on fait du bien aux gens, on fait du bien à soi. Je pense réellement que le sens d'une organisation ou d'une entreprise, c'est de permettre aux gens ordinaires de faire des choses extraordinaires », a conclu Rodrigue Dinga Mbomi.

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