Congo-Brazzaville: Consommation - La surveillance du trafic des produits du tabac bientôt renforcée

La République du Congo compte lancer son propre système de marquage et de traçabilité des produits du tabac en provenance de l'étranger. L'outil informatisé proposé par un partenaire privé, la société Gordon service, sera déployé dès le 1er janvier 2024.

Le système informatisé avec l'ensemble de son dispositif de marquage installé dans les locaux de l'Agence congolaise de normalisation et de la qualité (Aconoq) permettra à l'État congolais de mieux contrôler et surveiller les activités sur l'ensemble de la chaîne de valeur import/export des produits du tabac. Il s'agit, d'après les autorités, de lutter contre le commerce illicite, la contrefaçon, la contrebande, le vol, la sous-déclaration et l'évasion fiscale.

Les travaux d'avancement du projet évoluent normalement, a constaté le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla de Saint-Eudes, lors de sa visite de terrain, le 2 juin, à Brazzaville, au siège de l'Aconoq. Les équipements vont bientôt arriver au port de Pointe-Noire et les premiers essais pourraient démarrer au plus tard au mois de décembre de cette année.

Le projet de marquage et de traçabilité des produits du tabac devrait être opérationnalisé dès janvier 2024. Le processus de déploiement du programme était au centre de la rencontre du ministre avec les responsables de l'Aconoq. « Le projet va permettre à l'État de gagner beaucoup d'argent, de limiter la fraude. Il devient un outil de lutte contre la fraude et donc de maximisation des recettes de l'État. Nous voulons absolument qu'il démarre le 1er janvier prochain ; le ministère tient à ce que cette date soit respectée », a insisté le ministre du Développement industriel.

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Il a, par ailleurs, assuré le personnel de l'Aconoq du soutien de la tutelle à accompagner la mise en oeuvre de la réforme, principalement du projet de marquage et du déploiement des services de l'agence. « J'ai visité les installations de l'agence, mais le local est insuffisant pour une structure de ce genre. Il devrait y avoir beaucoup plus d'espace parce qu'on gère ici beaucoup d'informations, dont le secret se fait par étage. Je pense que l'agence devrait penser à trouver un autre local beaucoup plus vaste », a-t- il insisté.

L'Aconoq est dotée d'une salle VOC (bureau d'évaluation de la conformité), qui vient en appui à la mise en oeuvre du programme congolais d'évaluation de la conformité en cours. La plateforme sera le coeur du dispositif des émissions des certificats de conformité nécessaires pour toute marchandise qui quitterait des ports tiers pour la République du Congo, a expliqué le directeur général de l'Aconoq, Jean-Jacques Ngoko-Mouyabi.

Le VOC sera comme une interface entre les plateformes de la douane et du Guichet unique des opérations transfrontalières ; l'objectif étant de s'assurer que les émissions des certificats ne soient pas contestées par les usagers. C'est sur cette plateforme que va se faire, en 48 heures, l'analyse, l'audit et la validation des produits en provenance de l'extérieur. « Nous avons fait un recrutement de cinq premiers opérateurs qui sont en train d'être formés à la maîtrise des outils informatisés », a indiqué le directeur général de l'Aconoq.

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