Dakar — La deuxième journée de manifestations violentes à Dakar et dans les régions de l'intérieur avec son lot de morts et de dégâts, est mise en exergue par les publications du week-end reçues à l'APS.
« Second jour de manifestations : au moins 4 autres morts, l'Armée fait son apparition », affiche Les Echos à sa Une. Le journal revient sur « les pillages, les actes de vandalisme, les violents affrontements ».
Faisant le bilan macabre de la deuxième journée de manifestations, la publication fait état « d'au moins 2 morts sont enregistrés vendredi dans la capitale sénégalaise, un mort à Ziguinchor et un autre à Cap-Skrring ».
Le journal les Echos a fait remarquer que dans les autres régions « des édifices publics sont saccagés, les maisons des autorités attaquées et plusieurs arrestations notées ».
L'Observateur qui porte en manchette « le décompte macabre et les arrestations ». Le journal du Groupe Futurs médias note « deux morts entre Guinaw-Rails (banlieue de Dakar) et Ziguinchor, 200 jeunes, âgés entre 16 et 25 ans, arrêtés, des agresseurs et des pilleurs dans la mêlée ».
Vox Populi insiste sur le déploiement de l'Armée dans certains sites de Dakar avec un « quadrillage autour de plusieurs zones stratégiques pour venir en appui à la Police et à la Gendarmerie ».
Evoquant la reprise des manifestations, le journal la Tribune fait état de « quatre nouveaux morts ». La Tribune signale des « voleurs et des agresseurs à Dakar, de grandes surfaces vandalisées et des véhicules pris en piège ».
Pour le journal Yoor-Yoor, il s'agit d'un bilan lourd de « 13 morts en 48 heures ». D'où le titre de Libération « Le bilan macabre s'alourdit ».
« Au moins sept morts enregistrés vendredi entre Dakar et Ziguinchor, plusieurs biens publics et privés attaqués, vandalisés ou pillés », rapporte Libération.
Les journaux se font aussi l'écho de des appels au calme de quelques chefs religieux et de la communauté internationale.
« Serigne Mountakha exige l'arrêt des manifestations à Touba » (Libération), « Médina Baye et l'Eglise appellent à arrêter la violence » (Les Echos), « Arrêtez de verser le sang des jeunes », s'écrie Cheikh Mahi Niass le Khalife général de Médina Baye dans des propos rapportés par l'Evidence.
Pour le journal L'indépendant, la communauté internationale fait part de son inquiétude.
« L'Organisation des Nations Unies condamne fermement l'utilisation de la violence, appelle au calme et exhorte tous les acteurs à exercer de la retenue, La France appelle à la retenue, à cesser les violences et à résoudre cette crise, l'Union africaine condamne les violences, appelle à leur cessation immédiate », rapporte L'indépendant.