Angola: Le Président angolais défend la coordination des efforts pour la paix en RDC

Luanda — Le Chef de l'Etat angolais, João Lourenço, a défendu aujourd'hui, samedi, à Luanda, l'urgence d'une plus grande coordination entre tous les acteurs du processus de paix en République démocratique du Congo (RDC), en vue des objectifs de paix définis.

Dans ce contexte, João Lourenço, qui s'exprimait au Sommet Extraordinaire de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) sur la paix et la sécurité à l'Est de la RDC et en République du Soudan, a également défendu la nécessité de tenir une Sommet quadripartite à Luanda.

Selon l'homme d'État angolais, ce sommet quadripartite devrait inclure des représentants de la Conférence de développement de l'Afrique australe (SADC), de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est (CAE), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté économique des États africains centrale (CEEAC), sous la coordination de l'Union Africaine (UA).

"Je voudrais pouvoir compter sur votre soutien pour la concrétisation de cette intention", a-t-il souligné.

En ce qui concerne la situation du conflit armé à l'Est de la RDC, le Président João Lourenço a reconnu qu'en général, le cessez-le-feu est respecté, à l'exception de petits incidents normaux dans des processus comme celui-ci.

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A ce propos, l'homme d'État angolais a souligné la nécessité d'imprimer plus de rapidité dans le processus de création des conditions pour le cantonnement des citoyens congolais membres du mouvement armé « M23 ».

João Lourenço, actuel président de la CIRGL, a salué la décision qui a approuvé le déploiement d'une force régionale dans le cadre de la Force d'état d'alerte de la SADC, comme réponse régionale aux efforts de rétablissement de la paix et de la sécurité sur le territoire de la RDC.

Situation au Soudan

En ce qui concerne le déclenchement du conflit au Soudan, depuis le 15 avril de l'année en cours, le Président angolais l'a qualifié de conflit complexe aux conséquences dramatiques sur les plans humanitaire, économique et sécuritaire régional.

Il a noté qu'en sa qualité de Président en exercice de la CIRGL et de champion de l'Union africaine pour la paix et la sécurité en Afrique, il cherchait à suivre la situation de très près.

À cet égard, il a informé avoir eu une conversation avec Adbel Fattah Al-Burhan, Président du Conseil souverain de transition du Soudan, avec qui il a analysé la situation actuelle dans ce pays, et a appelé les parties belligérantes à essayer de trouver, par le dialogue, une solution au problème.

Il a reconnu que la situation reste tendue, mais étant en vigueur un cessez-le-feu, on espère qu'il sera possible de définir un cadre de négociation qui conduira à une paix effective et durable, antichambre pour la transition du pouvoir à un gouvernement civil qui émane de la volonté du peuple lors des urnes.

A l'issue de son allocution, le Chef de l'Etat angolais a exprimé l'espoir que les conclusions du sommet, qui s'achève ce samedi (3), seront fructueuses et susceptibles de contribuer à redynamiser les processus de paix en RDC et au Soudan.

L'événement, auquel participent certains chefs d'État ou leurs représentants de la CIRGL, se déroule sous le slogan « Pour une région des Grands Lacs stable, vers un développement durable».

Créée en 1994, après les conflits politico-militaires qui ont marqué la Région des Grands Lacs au début des années 1990, la CIRGL regroupe l'Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, le Congo, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie et Zambie. AFL/JFS/SC/ADR/LUZ

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