Cote d'Ivoire: Cour d'appel - Il se dédit après avoir maintenu 2 amis en prison pendant 26 mois

M.G et deux autres, tous menottés, sont appelés à la barre par la Cour. Le policier de service prend la peine de leur enlever les menottes. Il est rappelé que ces trois personnes jugées coupables en première instance, écopent chacun de 20 ans de prison et doivent payer chacun la somme d'un million de FCfa comme amende.

Leur tort, ils seraient entrés par effraction dans le studio du couple Coulibaly D. dans un village du département d'Abengourou en novembre 2020.

Retraçant les faits, le tribunal a rappelé que les malfaiteurs ont fouillé de fond en comble la maison en l'absence des occupants. Ils avaient volé des téléphones portables, la somme de 20 000 FCfa, un coffre-fort contenant la somme de 700 000 FCfa et d'autres choses.

Après une plainte à la gendarmerie, une enquête est aussitôt ouverte. il est demandé à tous les ferronniers du département d'Abengourou d'informer la brigade en cas de demande d'ouverture de coffre-fort.

Quelque temps après, un apprenti ferronnier informe son patron qu'il a ouvert un coffre-fort contenant la somme de 700 000 FCfa.

Informés, des éléments de la brigade de gendarmerie d'Abengourou débarquent à la ferronnerie avec les victimes. M. et Mme Coulibaly D. reconnaissent leur tirelie.

Les forces de l'ordre demandent à l'apprenti de leur montrer celui qui lui a demandé ce travail. La ferronnerie étant dans le même village que la maison cambriolée, l'apprenti ne met pas du temps à trouver M.G.

Interrogé, il révèle qu'il n'avait pas agi seul. Il était avec deux complices, les nommés P.B et S.D, son tuteur et l'aîné de son ami. Une implication que ces derniers ont toujours nié lors des différentes comparutions.

En appel devant le tribunal d'Abidjan-Plateau, les complices maintiennent chacun leur version. « Je n'ai rien avoir avec ce vol. Je ne suis pas un voleur, mais un calligraphe et je vis de mon métier. Mon erreur est que j'ai accepté de l'héberger pendant trois jours parce que j'ai connu ses parents et lui est resté toujours en contact avec mon petit frère », s'est défendu S.D.

Même son de cloche pour le second complice. « Je reconnais avoir bu des verres de "koutoukou" (boisson fabriquée localement) dans un bistro du village. Mais, je n'ai rien avoir avec lui ».

Toutefois, ses deux amis soulignent que M.G leur a menti en soutenant qu'il détenait des magasins en ville et que des hommes travaillaient pour lui.

Interrogé de nouveau au sujet de ceux qu'il a toujours considérés comme ces acolytes, la réponse de M.G étonne la Cour d'appel. « Les autres ne sont mêlés ni de près, ni de loin dans cette affaire. J'ai agi tout seul ».

Par ailleurs, il dit les avoir impliqués sous l'effet de l'alcool. « C'est sous l'effet de l'alcool que je les ai impliqués depuis 2020 », affirme ce détenu qui visiblement semblait se plaire à la Maca contrairement aux deux autres.

Après cet aveu, le tribunal a levé la séance. Le verdict sera donné à une prochaine séance.

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