Les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) se sont réunis mercredi 31 mai à Bujumbura, au Burundi, notamment pour évoquer la situation dans l'est de la RDC et particulièrement le conflit avec le M23. Ils ont notamment acté d'un nouveau site de pré-cantonnement pour les rebelles après leur retrait effectif des zones occupées. Il s'agit du site de Rumangabo dans le Nord-Kivu, une base de l'armée congolaise, les FARDC. Selon le communiqué final du sommet, les chefs des différentes forces et la Monusco ont trois semaines pour étudier cette proposition.
Rumangabo est l'une des plus grandes bases de l'armée congolaise au Nord-Kivu. Elle est située au nord de Goma, à environ 80 kilomètres sur la route principale en direction de la frontière ougandaise. Camp militaire qui occupe le haut d'une colline avec une vue environnante sur une partie du territoire. Un lieu utilisé aussi par un contingent de la Monusco et qui a plusieurs fois changé de mains ces derniers mois entre les FARDC, le M23 et dernièrement, les forces de l'EAC.
Auparavant, d'autres sites avaient déjà été envisagés. Le premier, le mont Sabino, à la frontière entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda. Une hypothèse écartée car bien trop inhospitalière et surtout trop difficile d'accès pour encadrer les anciens rebelles.
Ensuite, le président Félix Tshisekedi a évoqué Kitshanga à la limite entre le Rutshuru et le Masisi puis les autorités de Kinshasa avaient finalement demandé à la Monusco de mettre à leur disposition la base de Kiwanja, qui a l'avantage de posséder une piste de décollage. Important puisque l'on ne parle ici que du pré-cantonnement. Le gros du cantonnement doit se faire lui plus loin de la frontière rwandaise à Kindu dans le Maniema. Le site serait en cours d'installation selon les autorités congolaises.