Dakar — Le chef de l'Etat sénégalais a insisté, vendredi, à Dakar, sur la sécurisation du circuit du médicament et le renforcement du dispositif réglementaire pour lutter contre les médicaments de la rue.
Présidant la cérémonie d'ouverture du forum pharmaceutique international de Dakar, Macky Sall a rappelé que les médicaments de qualité inférieure ou faux médicaments constituent un véritable problème de santé publique.
Citant des statistiques de l'Organisation mondiale de la santé, il a indiqué que 30 à 60% des populations africaines y sont exposés.
« Le médicament contrefait ne soigne pas, au contraire ce sont des tueurs silencieux qui augmentent les pathologies et favorisent l'expansion des maladies chroniques et coûteuses », a déclaré Macky Sall.
Pour faire face aux ravages des faux médicaments, il a plaidé pour un renforcement « des efforts communs de lutte au sein de l'Agence africaine de contrôle du médicament dont nous souhaitons vivement la mise en oeuvre prochaine », a-t-il soutenu.
L'objectif est d'améliorer les capacités d'accès des Etats membres et des communautés économiques régionales à « des médicaments de qualité, sûrs et efficaces », a dit le chef de l'Etat.
Selon lui, « il y a eu lieu d'aligner nos systèmes et règlement et de régulation pharmaceutiques aux normes internationale ».
Pour Macky Sall, il faut sécuriser le circuit du médicament et renforcer le dispositif réglementaire réprimant la fabrication et le trafic de médicaments contrefaits.
Sur cet aspect particulier, « le Sénégal a posé des jalons importants dont la révision du Code douanier et la création de l'agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique pour mieux lutter contre le fléau des médicaments contrefaits », a-t-il rappelé.
M. Sall estime que les pharmaciens et professionnels autour du médicament et tous les acteurs de l'écosystème pharmaceutique ont « un grand rôle jouer » dans la lutte contre les faux médicaments.