Après les violentes manifestations qui ont secoué le pays jeudi, le président du parti « Rewmi », Idrissa Seck, dans une déclaration publique, a tenu à rassurer ses « chers compatriotes » qui, forts de leur « forte capacité de résilience » face aux épreuves, « disposent, comme par le passé, de toutes les ressources nécessaires pour surmonter la crise présente ». Selon lui, « le temps de l'angoisse et de la souffrance ne va pas durer ».
Le leader du parti « Rewmi », Idrissa Seck, a réagi aux violentes manifestations au lourd bilan macabre, en plus des nombreux blessés et son lot de destruction de biens publics et privés vécue par le Sénégal jeudi, après le prononcé du verdict de l'affaire dite « Sweet beauté ». « Notre pays est fort et résilient. Notre peuple dispose de toutes les ressources nécessaires pour surmonter la crise présente. Nous l'avons déjà fait dans le passé. Nous le referons Inchallah », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse. Dans cette perspective, il a invité le Président de la République à « ne pas se laisser ni impressionner ni distraire par le concert de réactions émotives que soulèvent les images insoutenables de violence ».
Selon lui, « l'urgence, aujourd'hui, est de restaurer l'ordre et prêter à la Justice la puissance publique nécessaire à son exercice plein et entier, sans menaces ni pressions d'aucune sorte ». En outre, il a invité à « soutenir les vaillantes Forces de défense et de sécurité, chargées de rétablir l'ordre et la sérénité dans nos rues, sans brutalité », pour face aux « nombreux acteurs (bandits, pilleurs, cellules dormantes, djihadistes, séparatistes violents, puissances étrangères) qui, prétextant de l'affaire Ousmane Sonko, attaquent notre pays », indique la source. Aussi, pour l'ancien Président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), les empêcher de dérouler leur funeste agenda est « une urgence qui doit retenir l'entièreté de l'attention du Chef de l'État dont la mission première est de protéger le Sénégal, sa République, sa Constitution et ses lois, ses institutions, ses citoyens et leurs biens ».
Par ailleurs, à l'attention de son « jeune frère et/ou neveu Ousmane », il lui a réitéré son « soutien face aux épreuves » qui le frappent. Il lui a aussi conseillé de « ne surtout pas se laisser enivrer par la vague de soutien de tous ces acteurs précités et les flatteurs qui se servent de [son] leadership pour faire avancer leur propre agenda ». Tout en lui rappelant de « ne pas confondre le temps judiciaire et le temps politique », et convaincu que « le pouvoir politique ne peut ni ne doit influencer le cours de la justice », M. Seck ne désespère toutefois pas que « le Chef de l'État, avec le soutien de sa majorité parlementaire, a le pouvoir, après le temps judiciaire, d'atténuer, voire d'abroger, ce que la justice aura décidé » à travers « la grâce présidentielle et/ou le mécanisme de l'amnistie qui permet un nouveau départ ». Et parce que « tu as commis des erreurs, beaucoup d'erreurs, mais tu mérites une seconde chance. Ne la gaspille pas », lui a-t-il recommandé. Enfin, « dans le respect de nos plurielles différences », Idrissa Seck a appelé ses compatriotes à demeurer « ce peuple sans couture, uni, debout et fier d'être ce que nous sommes et qui fait l'exception sénégalaise que le monde entier nous reconnaît », conclut la source.
