En République démocratique du Congo (RDC), le député national Édouard Mwangachuchu comparaît à nouveau, depuis quelques jours, à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. Deux caches d'armes de guerre avaient été découvertes dans sa concession dans le Masisi (Nord-Kivu) et aussi dans sa résidence à Kinshasa, en février.
Arrêté depuis le 1er mars et accusé d'intelligence avec le M23, Édouard Mwangachuchu risque l'emprisonnement à vie. À 70 ans, c'est un homme visiblement très malade qui est apparu. Ses avocats continuent de demander sa libération conditionnelle pour raisons de santé. La complexité de l'accusation risque de compliquer cette démarche.
Physiquement diminué, Édouard Mwangachuchu marchait à l'aide d'une béquille, car tenant difficilement debout longtemps. Il affirme souffrir du coeur. Poursuivi pour des faits présumés de participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d'armes et de munitions, ce député national de Masisi rejette toutes les accusations portées contre lui.
Brandissant un document, l'homme dit avoir été autorisé à détenir une arme de guerre et des munitions par l'ancien ministre de l'Intérieur, Muyej Mangez, sous Joseph Kabila. Cependant, le ministère public met en doute l'authenticité du document exhibé par le prévenu Mwangachuchu. Pour les avocats de la République, seul le président de la République a le pouvoir d'accorder, par ordonnance, cette autorisation de port d'arme, selon les dispositions de la loi. D'où la nécessité de faire comparaître l'ancien ministre de l'Intérieur Muyej Mangez.
Les parties exigent aussi la comparution des autorités du Nord-Kivu qui avaient mis la concession du prévenu sous protection policière. La prochaine audience est prévue mardi prochain.
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