Congo-Kinshasa: Justice - Des ONG insistent sur le désengorgement des prisons de la RDC

Le collectif d'Organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l'homme en République démocratique du Congo (RDC) et la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) ont, une fois de plus, dénoncé la surpopulation dans les milieux carcéraux du pays.

Le surpeuplement des prisons de la RDC reste l'une des causes des décès qui y sont enregistrés, selon le collectif des ONG et la FBCP, qui ajoutent qu'hormis cette cause, il y a le déficit de la prise en charge médicale et nutritionnelle. « Il y a plusieurs cas de morts enregistrés chaque jour dans les prisons à travers le territoire congolais. Et, parmi les causes, il y a le surpeuplement. La prison centrale de Makala, par exemple, qui a été construite pour 1500 personnes, compte, à ce jour, 11 600 prisonniers et détenus préventifs », a déploré Emmanuel Cole, lors d'un point de presse tenu, le 1er juin, à Kinshasa. De l'avis de cet activiste des droits de l'homme, à la prison centrale de Makala, les détenus préventifs sont plus nombreux que les condamnés.

Un appel pour le désengorgement des prisons

Reconnaissant les efforts fournis par la ministre chargée de la Justice pour l'amélioration des conditions carcérales, les ONG l'exhortent à instruire les magistrats des parquets pour travailler selon la vision de diminuer le nombre de prisonniers et de détenus préventifs afin de désengorger les prisons. «Les délinquants ne doivent pas être laissés libres de se promener mais l'Etat a également l'obligation de garantir les droits de ces délinquants et de les protéger », a souligné Emmanuel Adu Cole.

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Cet activiste des droits de l'homme et ces organisations pensent donc que les magistrats doivent rendre les jugements dans le délai et accélérer les procédures ainsi que le traitement des dossiers judiciaires. Le président de la FBCP plaide également pour l'indépendance de la justice qui est appelée à ne dire que le droit. « La bonne justice est synonyme de la paix, du développement et du progrès social », a-t-il insisté.

Relevant les résultats de son dernier monitoring fait à la prison centrale de Makala, ce collectif d'ONG a épinglé le cas d'un Congolais, Ilunga, qui a été arrêté dans le cadre du contrat sino-congolais, avec deux autres personnes pour les mêmes griefs. Il a dit avoir constaté que les deux autres personnes ont été relaxées pour la prescription de ces faits qui datent de plus de dix ans alors que sieur Ilunga continue d'être détenu à la prison centrale de Makala. Le collectif dénonce une détention illégale et sollicite sa libération pure et simple. Sur le plan politique, Emmanuel Cole appelle les Congolais à cultiver la paix, en réglant les différends d'une manière pacifique. Il recommande, de ce fait, la non-violence comme mode d'action.

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