A-t-il été agressé par des membres de la Special Striking Team ? C'est ce que tentent de découvrir les enquêteurs après qu'un homme de 24 ans a porté plainte au poste de police de Trou Fanfaron ce samedi 3 juin matin. Il rapporte qu'une fourgonnette lui appartenant et une voiture de la Special Striking Team ont été impliquées dans un accident de la route à l'angle des rues Corner et Louis Pasteur.

Le jeune homme qui habite Terre-Rouge et exerce dans la location de véhicules, explique qu'il s'est rendu à Port-Louis avec ses proches après avoir appris que sa fourgonnette a été impliquée dans un accident. «J'ai aussitôt voulu savoir comment se porte notre chauffeur sans avoir que l'autre partie de l'accident comprenait des policiers. En voyant notre chauffeur se tordant de douleur, j'ai voulu le transporter à l'hôpital. Les policiers m'ont demandé d'attendre le SAMU au cas où il a subi une fracture», témoigne notre interlocuteur.

Bilan de cet accident : six blessés dont un chauffeur de 49 ans et cinq policiers de la SST. L'état d'un des policiers inspire de vives inquiétudes.

Le plaignant décide alors de prendre des photos de sa fourgonnette accidentée lorsqu'un groupe d'individus, selon lui, l'a malmené et agressé. «Hey, ki foto to pé tiré. Delete sa!», lui a lancé l'un des suspects.

L'habitant de Terre-Rouge a rétorqué qu'il ne compte pas effacer les photos puisqu'il va les produire à son assurance.

«Le groupe s'est mis à me tabasser devant les policiers et pompiers sur place. J'ai crié à l'aide mais les hommes en civil du groupe ont répliqué ki la police to pé rodé nou mem la police. Mon père qui a voulu me sortir de là, a pris des coups aussi.»

Le plaignant qui souffre d'invalidité partielle à une jambe après un accident, dit avoir supplié les individus de ne pas frapper son père et lui. Mais en vain.

Le plaignant affirme avoir aussi reçu des menaces d'un des limiers.

«Mo konn twa bien. Mo pou fer plant la drogue kot twa».

Le lieu de l'accident est équipé de caméra Safe City et les images seront visionnées à moins que celles-ci ne disparaissent.