Une coalition de défense des droits humains a déposé cette semaine un recours devant la Cour constitutionnelle contre la loi « anti-homosexualité » quelques heures après sa promulgation lundi 29 mai par le président Yoweri Museveni.
Ses signataires demandent l'invalidation du texte, qui fait des relations entre personnes de même sexe un crime passible de la prison à perpétuité. Il pénalise aussi tout comportement qualifié de « promotion » de l'homosexualité par les autorités ougandaises.
Pour Richard Lusimbo, un des militants ougandais à l'origine du recours, cette loi est « une attaque malheureuse contre la Constitution », « elle éloigne la perspective d'une démocratie inclusive en Ouganda » et « représente un danger pour la communauté LGBT ».
Pour le défenseur des droits de cette communauté, particulièrement stigmatisée dans ce pays, « cela va évidemment conduire à une chasse aux sorcières ciblée, mais aussi à des attaques physiques dans la rue, en ligne, à des expulsions illégales. Il y aura aussi de l'hyper surveillance envers les personnes connues comme LGBT ».
« En tant qu'organisations, nous prenons position, car nous mesurons les conséquences directes de cette loi. Nous avons la conviction profonde que, selon le seul principe d'égalité, cette loi n'a sa place dans aucun texte de loi, ni en Ouganda, ni ailleurs », espère-t-il.