L'Ordre des journalistes de Madagascar tire la sonnette d'alarme et exprime son inquiétude après avoir été saisi de plusieurs cas d'entrave à la liberté de collecter des informations ces derniers jours.
Les cas se sont produits dans plusieurs régions de la Grande Ile, fait savoir l'OJM dans un communiqué. Le bureau de l'OJM demande que ces actes, ainsi que les menaces et intimidations à l'encontre de journalistes perpétrées, entre autres, par certains dépositaires du pouvoir, élus et nommés cessent.
« Les responsables locaux disent parfois qu'ils vont porter plainte quand je traite des faits divers et des sujets qui touchent à la sécurité », témoigne un journaliste de Tamatave. « Il y a aussi des opérateurs économiques influents qui peuvent faire pression », relate un autre reporter.
Récemment, trois journalistes ont fait l'objet d'une plainte suivie d'une enquête pour avoir fait un reportage sur un cas de litige foncier dans cette grande ville portuaire de l'Est, rapporte le communiqué de l'Ordre des journalistes de Madagascar, qui cite aussi des cas de dénigrements publics, de menaces ou encore d'entraves à la liberté de collecte d'informations, notamment pour les journalistes d'opposition. Des faits constatés dans les régions Diana, Menabe, Analanjirofo et Analamanga où se situe la capitale, Antananarivo.
«L'OJM est parfaitement dans son rôle »
« Le problème permanent, c'est la difficulté d'accès aux sources d'informations, surtout au niveau des agents de l'État », détaille Monica Rasoloarison, la présidente de l'OJM. L'Ordre des journalistes demande notamment la sortie de la loi sur l'accès à l'information à caractère public. « Nous sommes dans une année électorale et nous voudrions mettre les choses au point dès maintenant. Nous voulons protéger les journalistes face aux éventuelles pressions », ajoute la présidente de l'OJM.
« Nous apprécions le rôle de l'OJM. Il est parfaitement dans son rôle de protéger les journalistes et moi, en tant que ministre de tutelle, j'ai lancé un appel pour qu'ils puissent travailler librement », a indiqué la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy, jointe au téléphone.