Le 10e Sommet extraordinaire des chefs d'État et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) s'est tenu à Luanda samedi 3 juin.
C'est une forte délégation congolaise qui a fait le déplacement de Luanda. À part Félix Tshisekedi, le vice-Premier ministre chargé des affaires étrangères Christophe Lutundula, son collègue de la Défense Jean-Pierre Bemba et Antipas Mbusa Nyamwisi, le ministre de l'Intégration régionale, étaient présents.
Les participants à ces assises ont demandé au M23 d'accélérer son retrait des positions et territoires occupés et de donner la priorité au processus de son cantonnement.
Il faut dire que cette réunion s'est tenue dans un contexte particulier. Les autorités congolaises ne cachent pas leur méfiance vis-à-vis de la force régionale de la communauté des États de l'Afrique de l'Est (EAC) déployée dans la partie orientale du pays. Les troupes de cette force dont le mandat est prorogé jusqu'en septembre sont accusées par Kinshasa de cohabiter avec le M23 au lieu de le combattre. Aussi le sommet a-t-il souligné la nécessité de rétablir l'autorité de l'État dans les zones censées avoir été libérées.
Le Sommet a aussi salué la décision de la SADC de déployer ses troupes, en tant que réponse régionale pour soutenir les efforts en cours pour rétablir la sécurité dans l'est de la RDC.
Conscient de ce climat de méfiance, Moussa Faki, président de la Commission de l'UA, a ainsi soutenu devant les dirigeants de la région que l'essentiel et le plus urgent à ce stade est la reconstruction de la confiance au plus haut niveau.
L'autre chantier est la coordination des initiatives régionales. Ainsi, Moussa Faki a annoncé que la Commission de l'UA s'engage à organiser un sommet quadripartite réunissant les représentants de principales organisations sous régionales. La réunion se tiendra le 23 juin à Luanda. Elle se penchera sur la division du travail sur les bases des avantages comparatifs de chacun des mécanismes régionaux.