Trois candidats potentiels à l'élection présidentielle étaient en déplacement ce week end. Les langages deviennent de plus en plus virulents.
La température politique était montée d'un cran ce week end. Trois candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle était en déplacement. Le Président Andry Rajoelina était à Maroantsetra, Siteny Andrianasoloniaiko et son Mihava tour à Nosy Be et l'ancien président Marc
Ravalomanana à Mahajanga. Même si la date du scrutin n'est pas encore officiellement annoncée, le pays et les candidats sont visiblement déjà entrés en période de précampagne. Les discours des uns et des autres deviennent de plus en plus virulents avec des pics et des attaques lancés à l'endroit de l'adversaire.
Andry Rajoelina à Maroantsetra avait tenu un discours de favori devant une foule impressionnante qui l'avait élu à 91% en 2018. «Les candidats sont nombreux mais un seul devient Président », a-t-il scandé, accueilli par le tonnerre d'applaudissements d'une assistance en liesse.
Des propos qui laissent entendre que l'actuel locataire d'Iavoloha est encore prêt à se frotter à ses adversaires pour briguer un second mandat. Le Mihava tour du député de Toliara I Siteny Andrianasoloniaiko de son côté était en démonstration à Nosy Be, une ville qui avait souvent reçu la visite du chef de l'État.
Les jaunes qui se donnaient rendez-vous à l'espace La Banane à Dzamandzar avaient encore dû se frotter aux forces de l'ordre qui ne voulaient pas laisser passer les camions qui devaient transporter ses partisans du centre ville vers le lieu de la réunion.
Week-end animé
«Le Président a peur de moi, voilà pourquoi il ne veut pas annoncer la date des élections. Il ne fait que me copier », a-t-il lancé dans un discours qui est visiblement de plus en plus critique contre le pouvoir actuel. Marc Ravalomana de son côté avait assisté au congrès de son parti à Analavory.
Mais l'ancien Président n'avait pas faire tranquillement son bain de foule habituel au marché car empêché par les forces de l'ordre à coup de gaz lacrymogènes. «Vous devez penser à vos familles, à vos proches face aux difficultés de la vie au quotidien en ce moment et ne pas obéir aveuglément aux ordres pour des petits intérêts », s'en était-il pris aux forces de l'ordre dans son discours.
Et l'ancien Président n'y est pas allé par quatre chemins pour annoncer son objectif avec détermination : reconquérir le pouvoir. « Tant que j'ai encore de la force, je ferai tout pour l'avoir », a-t-il déclaré aux militants TIM venus à la réunion.
Un week-end très animé donc avec un véritable duel à distance entre les trois candidats potentiels. Il reste prés de six mois jusqu'à la date du 9 novembre proposée par la CENI pour la tenue du premier tour. La bataille s'annonce très animée.