Dans une déclaration diffusée sur ses plateformes numériques, le maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias a indiqué que le délit de « corruption de la jeunesse » retenu contre le leader de Pastef, Ousmane Sonko, dans le cadre de l'affaire de « viols répétés et menaces de mort » qui l'opposait à Adji Sarr est une tentative visant à l'écarter de la prochaine présidentielle. Toutefois, le maire de Dakar, a tenu à alerter les leaders de l'opposition notamment de la coalition Yewwi Askan Wi et de la nouvelle plateforme des forces vives de la nation (F24) à discuter pour faire baisser la tension afin d'éviter le piège du régime place qui cherche un prétexte pour décaler la présidentielle de 2024.
Le maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias est formel en déclarant que le délit de « corruption de la jeunesse » retenu par la chambre criminelle de Dakar contre le leader de Pastef, Ousmane Sonko dans le cadre de l'affaire de « viols répétés et menaces de mort » qui l'oppose à Adji Sarr relève d'une tentative visant à l'écarter de la prochaine présidentielle.
S'exprimant pour une première fois sur cette décision de la justice dans une déclaration diffusée dans ses plateformes numériques, Barthélemy Toye Dias est allé plus loin en qualifiant le procès tenu le 23 mai dernier en l'absence d'Ousmane Sonko et des avocats de sa coaccusée d'une « parodie de justice ».
Sous ce rapport, il a accusé la justice d'être à l'origine de la tension que vit actuellement le pays et qui a déjà occasionné la mort de plus d'une quinzaine de personnes. « L'heure est grave. La justice sénégalaise exécute des commandes politiques. Macky Sall veut organiser une sélection et non une élection. Cette justice est aujourd'hui à l'origine de cette situation que traverse le Sénégal. Je ne voie pas de condamnation mais plutôt un écartement. Nous souhaitons assister à des élections et non à une sélection », a-t-il dénoncé.
Sous ce rapport, le maire de Dakar d'inviter le président Macky Sall à prendre la parole pour parler et rassurer les Sénégalais qui selon lui, « ne sont pas ses ennemis » pour faire baisser cette tension. « Monsieur le président de la République, je vous invite à prendre vos responsabilités. Prenez la parole pour rassurer le peuple qui n'est pas votre ennemi. Votre volonté de vouloir briguer un 3e mandat est à l'origine de tout ce qui se passe dans ce pays. Vous comme moi savez que vous ne pouvez pas avoir un 3e mandat. Je vous tends la main pour sauver votre nation. Vous avez été Premier ministre de Wade de 2004 à 2007. Vous avez été président de l'Assemblée nationale de 2007 à 2008. Ce pays ne vous doit plus rien », a fait remarquer le poulain de Khalifa Ababacar Sall, président du mouvement Taxawu Sénégal.
Poursuivant son propos, le maire de Dakar a par ailleurs tenu à alerter les leaders de l'opposition notamment de la coalition Yewwi Askan Wi et de la nouvelle plateforme des forces vives de la nation (F24) de ne pas tomber dans le piège du régime place qui oeuvre pour qu'il n'y ait pas d'élection en 2024. Ainsi, il a prôné un dialogue au sein de ces deux structures pour faire face à toute tentative du régime en place. « Je demande à l'opposition, plus particulièrement ceux de la coalition Yewwi Askan Wi et du F24, il ne faut surtout pas qu'on offre aux partisans du régime l'occasion de reporter l'élection de 2024. Car, beaucoup d'acteurs politiques oeuvrent à ce qu'il n'y ait pas d'élection en 2024 avec comme prétexte le climat politique délétère. Ils cherchent et font tout pour proroger l'échéance de la présidentielle. Luttons avec stratégie et non avec le coeur. Nous devons discuter ensemble afin d'apaiser la tension », a prévenu le député maire de Dakar.