Ile Maurice: Relations sexuelles avec une mineure de huit ans - L'accusé condamné

La magistrate Zaynah Bibi Essop de la Children's Court a, le 30 mai, déclaré coupable un homme qui a eu des relations sexuelles avec la fille mineure de sa compagne. «La cour considère que l'explication donnée par la mineure, malgré quelques incohérences, est plausible dans les circonstances données.

Elle rappelle également que lors des faits, la mineure n'avait que huit ans et 15 ans quand elle a témoigné devant le tribunal, ce qui représente un écart de sept ans entre les deux événements. Il est tout à fait compréhensible qu'avec le temps, des oublis surviennent. »

La mineure avait expliqué qu'en 2016, elle vivait avec sa mère, le compagnon de celle-ci et sa petite soeur. Le jour des faits, ils se sont tous rendus à l'hôpital où sa soeur, qui était malade, a été admise. «Ma mère est restée à l'hôpital. L'accusé et moi sommes rentrés à la maison. Je dormais, mais pas profondément, quand j'ai senti quelqu'un venir vers moi pour me toucher et je l'ai repoussé. C'était l'accusé qui s'est excusé et a déclaré qu'il pensait que c'était ma mère.» Elle affirme qu'un peu plus tard, elle a senti quelqu'un qui la déshabillait. La lumière était éteinte dans la chambre, mais elle savait que c'était lui car il était la seule personne présente au moment des faits.

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Gênée de parler au tribunal

Le 9 août 2020, elle a déposé une plainte à la police pour viol. Lorsqu'on lui a demandé ce qu'elle entendait par viol, elle a expliqué qu'il s'agissait d'un «attouchement». À ce moment précis, le Parquet a informé le tribunal que la mineure s'écartait de sa déposition à la police et lui a posé des questions sur une version précédente où elle avait mentionné des relations sexuelles. Elle a ajouté qu'elle se sentait gênée de parler de cela devant tout le monde au tribunal et elle s'est mise à pleurer. Par la suite, la poursuite a informé le tribunal que la mineure souhaiterait témoigner à huis clos et qu'il faudrait du temps pour lui fournir une assistance psychologique afin de gérer son anxiété avant de poursuivre son témoignage.

La victime a continué en expliquant qu'à un moment en 2019 ou 2020, c'était l'anniversaire de sa mère. Le lendemain, elle était chez sa grand-mère lorsqu'une conversation sur les petits amis, la sexualité et les relations a eu lieu. C'est là qu'elle a fini par briser le silence et en parler à sa grand-mère, ce que cette dernière a confirmé au tribunal. Bien que l'accusé ait nié les faits, la magistrate est d'avis que la cour peut se baser sur le témoignage convaincant de la fille. Pour ces raisons, l'accusé a été reconnu coupable et sa sentence sera prononcée à une date ultérieure.

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