Les résolutions et recommandations du sommet de la SADC, samedi 3 juin à Luanda, sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC font la Une des journaux parus ce lundi 5 juin à Kinshasa.
A l'issue de leurs travaux à huit clos, les Chefs d'Etat et les chefs de délégations des 12 pays membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) ont pris un certain nombre des résolutions et recommandations favorables à la République Démocratique du Congo, rapporte La Tempêtes des Tropiques.
Selon le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDCongo Christophe Lutundula Apala Pen'Apala,le sommet a réaffirmé la nécessité d'exécuter la feuille de route conjointe de Luanda adoptée en novembre 2022, ajustée à Addis-Abeba, en fevrier
2023, note ce quotidien.
Il ajoute que le sommet extraordinaire de la CIRGL a pris acte de la décision de la Communauté de développement de Développement de l'Afrique Australe ( SADC ) de déployer ses troupes combattantes dans l'Est de la RDC.
Elle a aussi salué le déploiement des troupes angolaises pour sécuriser le pré cantonnement et le cantonnement des troupes du Mouvement du 23 Mars(M23).
Le sommet de Luanda est également revenu sur l'obligation faite au M23 de faire réellement le retrait des zones occupées pour un pré cantonnement à Rumangabo, puis le cantonnement au Maniema, avant leur intégration au P-DDRCS.
Dans un communiqué de presse publié à cet effet, le sommet a réitéré le dépôt immédiat des armes par le M23, les FDLR/ FOCA, le RED-TABARA, les ADF et d'autres groupes armés locaux et étrangers et des groupes terroristes se trouvant sur le territoire congolais, ainsi que leur rapatriement inconditionnel, souligne pour sa part, L'Avenir.
Il note aussi que le déploiement des troupes angolaises vise aussi à soutenir les activités du Mécanisme de vérification ad-hoc.
Mais comment cohabiteront les forces de l'EAC et de la SADC au Nord-Kivu ? S'interroge Congo Nouveau.
En clair, écrit ce journal, en dehors des militaires venus de l'EAC et qui ont vu leur mandat prolongé de trois mois, des troupes venues de la SADC devraient aussi atterrir dans le Nord-Kivu. Question : où se déploieront les militaires venus de l'Afrique Australe alors que toutes les zones libérées par les rebelles du M23 sont occupées par les troupes de l'EAC ? S'interroge encore ce trihebdomadaire.
Bien plus, ajoute-t-il, si le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, accuse les militaires venus de l'EAC de pactiser avec les rebelles du M23, ceux envoyés par la SADC devraient avoir un mandat offensif.
Question : où se placeront les militaires kenyans, ougandais, sud-soudanais et burundais pendant que les troupes de la SADC seront en train de pourchasser les rebelles du M23 ? s'interroge encore une fois ce tabloïd.
D'apres ce journal, il y a lieu de « Craindre une guerre "importée" au Nord-Kivu ».
« Des spécialistes en matière de guerre craignent que le Nord-Kivu ne se transforme en un terrain de confrontation entre la SADC et l'EAC, toutes les deux invitées par le pouvoir de Kinshasa », conclut Congo Nouveau.
Par ailleurs, le Sommet de la SADC a instruit les Ministres des Relations Extérieures /Affaires Étrangères de l'Angola, de la RDC, du Rwanda et du Burundi, en tant que Président en exercice de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) appuyés par le Mécanisme de vérification Ad-hoc, de se réunir périodiquement pour évaluer conjointement les progrès réalisés dans la mise en oeuvre des engagements découlant de la Feuille de Route de Luanda et du Plan d'Action conjoint pour la pacification de la région Est de la RDC et la normalisation des relations politico-diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, peut-on lire dans le communiqué final de sommet repris intégralement par Le Potentiel dans ses colonnes.
Entre temps, le Sénat a voté, jeudi 1 er Juin, le projet de loi autorisant encore la prorogation de l'état de siège sur une partie du territoire national, indique, quant elle, La Prospérité.
Ce vote a eu lieu au cours de la séance plénière dirigée par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo. Sur 109 membres qui composent la Chambre haute du Parlement, 81 ont pris part au vote, 70 ont voté pour la prorogation, 7 sénateurs ont voté non, et 4 se sont abstenus, précise le quotidien.