L'Etat va traquer les personnes à l'origine de la série de manifestations violentes qui ont suivi la condamnation du leader de Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, par la Chambre criminelle de Dakar à deux ans de prison ferme par contumace dans l'affaire de « viols répétés et menaces de mort » qui l'a opposé à l'ex-masseuse Adji Sarr. L'information est du ministre de la Justice et Garde des Sceaux Ismaïla Madior Fall hier, dimanche 4 juin, lors de son passage à l'émission Jury du dimanche chez nos confrères d'Iradio (privée).
Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux est formel. L'Etat va traquer les personnes à l'origine de la série de manifestations violentes qui ont suivi la condamnation du leader de Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, par la Chambre criminelle de Dakar à deux ans de prison ferme. Invité de l'émission Jury du dimanche hier, dimanche 4 juin, Ismaïla Madior Fall a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour mettre la main sur les instigateurs de ces manifestations qui ont occasionné la mort de 16 personnes, selon le dernier bilan dressé par le ministre de l'Intérieur.
« On va ouvrir dès la semaine prochaine une information judiciaire contre X. Ensuite, il y'a beaucoup de personnes qui ont été arrêtées et ça n'aura pas forcément l'ouverture d'information judiciaire. Généralement, quand on arrête, on fait un tri. Souvent pour les mineurs, on appelle leur civilement responsable et ils sont libérés. Les autres, on les traduit à la plus prochaine audience, c'est-à-dire en flagrants délits », a confié le ministre de la Justice. Avant d'ajouter : « Ceux qui sont impliqués dans la fabrication de cocktails Molotov, qui sont dans des entreprises ou des associations de malfaiteurs menaçant la stabilité de l'Etat, ce sont des gens qui sont amenés à l'information judiciaire.
On confie leurs dossiers à un juge d'instruction et on vise les articles qui les incriminent et avec un mandat de dépôt, on les met en prison pour les besoins d'une information judiciaire ». Par ailleurs, interpellé sur les images montrant les forces de l'ordre tenir des enfants comme bouclier, le Garde des Sceaux a fait remarquer que « si ça existe, il faut le condamner ». « C'est déplorable et si ça arrive, les services administratifs des forces de défense et de sécurité feront le travail qu'il faut. Si c'est avéré, il y aura des enquêtes administratives », a estimé Ismaïla Madior Fall.