L'Association des volontaires du Congo (ASVOCO) a décidé de se rendre à Kinshasa pour défendre l'intérêt de quelque 500 jeunes désoeuvrés et vulnérables, victimes, selon elle, de la spoliation d'une grande partie du Foyer social.
Le président de l'ASVOCO, Dufina Tabu l'a annoncé après avoir rencontré en vain, vendredi 2 juin, les autorités provinciales à ce sujet.
Le foyer social de Goma a été déguerpi de son site à la suite d'une décision de justice, en faveur d'un tiers.
Le Foyer social est un service étatique relevant du ministère des affaires sociales. Ses activités sont aujourd'hui presque à l'arrêt.
Pour Dufina Tabu, il est nécessaire que le gouvernement trouve une solution alternative pour que ce centre puisse continue à fonctionner :
« C'est ça le devoir de l'Etat congolais, c'est ça le devoir du gouverneur. Si on a gagné un jugement, lui devrait chercher ou on doit caser ce centre parce qu'on ne peut pas jeter ces enfants dans la rue. Je suis arrivé là-bas, ils ne font rien. C'est pour cela que nous allons faire recourt à Kinshasa. J'étais avec les autorités judiciaires qui étaient de passage ici, ils m'ont encouragé de venir à Kinshasa nous allons voir ce qu'on peut faire pour récupérer cette parcelle des enfants ».
Selon lui, 4 bâtiments de ce foyer ont été détruits, dont un bâtiment d'encadrement des filles de la rue. L'alphabétisation n'existe plus et les enseignantes tournent les pouces.
Environ 500 jeunes désoeuvrés, toutes catégories bénéficiaient de différentes formations au sein du foyer social de Goma, notamment en alphabétisation, en coupe et couture ainsi que d'autres activités d'encadrement des jeunes de la rue pendant la journée.
En outre, le centre de formation des assistants sociaux du Nord-Kivu mais aussi le centre d'appel et de base des données de tous les cas d'abus contre les enfants et groupe vulnérables, fonctionnent également dans ce foyer social.
Ce centre organise plusieurs activités de récupération des jeunes désoeuvrés et vulnérables ne peut plus fonctionner car une partie de ses bâtiments a été détruite à la suite d'un conflit foncier tranché devant la justice en faveur d'un tier.
Ce dossier est l'un de plusieurs cas dénoncés, au sein de l'opinion locale, de spoliation des parcelles de l'Etat au Nord-Kivu par des tiers après procédure judiciaire.