Congo-Kinshasa: Projet de loi sur la répartition des sièges - La Dynamique des mouvements citoyens tirent la sonnette d'alarme

A six mois des élections en République démocratique du Congo, les partis de l'opposition ainsi que la société civile mettent en garde contre toute tentative d'un passage en force. Ce, alors que l'avant-projet de loi sur la répartition des sièges a été envoyé à la commission PAJ après qu'il a été déclaré recevable par la plénière de l'Assemblée nationale.

En effet, après les Eglises catholique et protestante, c'est au tour de la Dynamique des mouvements citoyens composée essentiellement de la LUCHA, Filimbi, les Congolais debout et le Mouvement justice en action..., de monter au créneau. Dans un communiqué rendu public jeudi 1er juin dernier, cette dynamique dénonce le forcing électoral et la restriction croissante de l'espace civique, qui mettent la nation en «danger». Elle exige la suspension de l'examen du projet de loi sur la répartition des sièges, afin de construire au préalable le consensus autour du fichier électoral.

Selon ces mouvements citoyens, la mise en place « controversée » du bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), la promulgation d'une loi électorale « taillée sur mesure », le débat sur la loi de répartition des sièges en passant par l'audit du fichier électoral ; démontrent clairement que la CENI et le pouvoir en place « mènent le processus électoral sans la prise en compte des revendications et des avis de toutes les parties prenantes », dont principalement l'opposition et la société civile.

Et de stigmatiser dans leur communiqué : « La preuve la plus récente de la conduite cavalière et forcée de ce processus est l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi sur la répartition des sièges alors que le fichier électoral qui le sous-tend est contesté avec raison par l'opposition politique et la société civile » avant d'enchainer : « Cela pour s'assurer que les élections de décembre 2023 soient transparentes, crédibles, apaisées, démocratiques et inclusives, en recommandant à la CENI de procéder à une contre-expertise de l'audit externe du fichier électoral déjà effectué ou procéder carrément à un autre audit externe de ce fichier via des organisations crédibles et impartiales».

Pou conclure, elle appelle la Communauté internationale dont principalement les pays partenaires de la République démocratique du Congo - soucieux et concernés par la crise scandaleuse que subit le pays - à se placer du côté du peuple congolais, en envisageant la prise des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires qui sont «investis pour organiser des élections bâclées et qui violent les libertés publiques à travers la répression».

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