Congo-Kinshasa: Forcing ou consensus ?

Le flou persiste encore. Plus la machine de la Centrale électorale avance pour le tant attendu rendez-vous de décembre prochain, le ciel parait de plus en plus brumeux.

Déjà, il faut rappeler que l'examen du Projet de loi portant répartition des sièges à la Chambre basse du Parlement est allé tellement vite que la balle se trouve d'ores et déjà dans le camp de la Commission PAJ pour des ajustements nécessaires en prévision de son adoption, étape précédant la promulgation par le Président de la République, Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Certes, des avancées significatives mais qui sont loin de garantir la tenue des élections transparentes, crédibles et apaisées faute d'un consensus. Eh oui, toutes les parties prenantes au processus électoral ne parlent pas le même langage.

L'Opposition dans sa diversité promet de verrouiller sa participation et plante le décor de la contestation et du boycott. Si Matata Ponyo, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sesanga continuent de récuser le Bureau Kadima, le Géniteur du parti Nouvel Elan, Adolphe Muzito, lui, dénonce une fraude électorale en gestation, planifiée au travers le fichier électoral.

C'est dans ce contexte-là que le quatuor de l'Opposition parlera à la population lors de son meeting prévu le 17 juin prochain au terrain Sainte Thérèse dans la commune de N'djili, soit près d'une semaine avant l'ouverture des bureaux de réception et de contrôle des candidatures au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

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Quel sera réellement le message de quatre leaders de l'Opposition qui, jusque-là, rejettent le processus électoral ? Sachant que le consensus n'est toujours pas dégagé, vont-ils mobiliser les leurs pour répondre à l'appel de la CENI ce 25 mai-là pour le dépôt des candidatures ? Doit-on déjà songer à un éventuel boycott ?

Autant de questions taraudent les esprits et donnent à réfléchir quand on sait, en sus, que le Front commun pour le Congo du Président honoraire Joseph Kabila boude aussi le processus. On aura ainsi, d'un côté, le pouvoir en place qui parie sur les délais constitutionnels et, de l'autre, l'Opposition qui dénonce un processus chaotique visant à créer un boulevard pour un deuxième mandat au Président Tshisekedi.

C'est là que la machine bloque. Comment y faire alors face ? C'est cela la plus grande équation. Face à une telle situation, seul un consensus parait plus réaliste pour mettre le pays à l'abri d'un nouveau cycle des violences.

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