Sénégal: La police sénégalaise accuse les manifestants de violences

Des manifestants se sont à nouveau réunis ce lundi à Dakar alors que la police fustige la présence de forces occultes parmi les protestataires.

Après les violentes manifestations qui ont secoué le pays ces quatre derniers jours, l'heure est à l'accalmie ce lundi (05.06). La police a présenté le bilan des violents troubles de la semaine dernière qui ont fait au moins 16 morts.

Le directeur de la sécurité publique renvoie la responsabilité à l'opposition en dénonçant la présence de forces occultes parmi les manifestants : "Notre pays fait objet d'attaque, mais d'attaque de la part de forces occultes" a-t-il déclaré ce week-end le ministre sénégalais de l'Intérieur, Antoine Felix Diome, lorsqu'il est revenu sur les affrontements meurtriers dans le pays qui ont fait au moins 16 morts et plus de 300 blessés.

Des centaines d'interpellations

Outre les 16 personnes décédées, beaucoup d'édifices publics ont été saccagés. La police parle aussi de 500 personnes interpelées sur tout le territoire : "Les personnes appréhendées sont principalement des individus armés et dangereux", a déclaré Ibtrahim Diop, directeur de la sécurité publique.

Et de surcroit, elles sont de plusieurs catégories et de nationalités différentes : "La majorité d'entre elles possédaient des cocktails molotov, des armes blanches et même des armes à feu", a-t-il ajouté.

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Macky Salla a convoqué une réunion de crise

Le Secrétariat exécutif national ainsi que l'Alliance pour la République, le parti présidentiel, devaient se rencontrer ce lundi, selon la presse sénégalaise. Le dialogue en vue d'assainir la situation serait l'un des points essentiels au centre de cette réunion de crise bien qu'il y ait eu aujourd'hui une accalmie, estime le politologue Moussa Diau

La résistance à l'oppression est un "devoir moral et civique" ont scandé des manifestants réunis sur la place de l'Indépendance à Dakar. Les jours suivants devraient nous dire si la mobilisation se poursuit. Des heurts et des violences qui se sont aggravés depuis la condamnation vendredi dernier (02.06) de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour "corruption de la jeunesse".

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