Afrique: L'Assemblée Mondiale de la Santé prend acte du travail de l'OMS sur le PRSEAH et appelle à continuer à agir

communiqué de presse

Le 25 mai dernier, au cours de la Soixante-Seizième Assemblée mondiale de la Santé, les États Membres de l'OMS ont examiné les progrès réalisés par l'Organisation en matière de prévention de l'exploitation, des abus et du harcèlement sexuels.

Les délégués de l'Australie (au nom de 63 États Membres de différentes Régions de l'OMS), du Botswana (au nom des 47 États Membres de la Région africaine), des États-Unis d'Amérique, d'Israël, de l'Inde, de l'Indonésie, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, du Timor-Leste, du Kenya, des Maldives, de l'Équateur, du Bangladesh et du Pérou ont pris la parole au cours d'une séance qui a duré plus d'une heure.

Tous les intervenants ont pris acte des progrès significatifs accomplis par l'OMS dans la lutte contre l'inconduite sexuelle et se sont félicités à la fois de la nouvelle Politique sur la prévention de l'inconduite sexuelle et les mesures destinées à y remédier (PASM), lancée en mars 2023, et de la stratégie triennale visant à prévenir et à combattre l'inconduite sexuelle, lancée en janvier de cette année.

Les États Membres ont souligné la nécessité de clore les dossiers liés à la riposte à la dixième flambée de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo (2018-2019), notamment en demandant des comptes aux auteurs et en apportant un soutien complet aux victimes et aux survivants. Ils se sont félicités de la transparence dont a fait preuve l'OMS dans la publication de tableaux de bord rendant compte à la fois des enquêtes et des mesures disciplinaires prises.

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Les États Membres ont encouragé l'OMS à continuer de progresser et de montrer l'exemple au sein du système des Nations Unies. Ils ont souligné que prévenir et combattre l'inconduite sexuelle relevait d'une responsabilité partagée et qu'ils continueraient de soutenir l'OMS dans cet effort.

La Dre Gaya Gamhewage, Directrice du Département Prévention et lutte contre l'inconduite sexuelle (PRS), s'exprimant au nom du Secrétariat, a averti que l'Organisation n'en était qu'au début d'une démarche longue et difficile et que de nombreux risques subsistaient, en particulier lors des interventions dans les situations d'urgence sanitaire.

Elle a demandé aux États Membres qui étaient le plus souvent les partenaires d'exécution de l'OMS de collaborer plus étroitement sur les questions liées à la Prévention et à la lutte contre l'inconduite sexuelle, et aux États Membres donateurs de consacrer des fonds à la protection contre l'inconduite sexuelle lors des opérations de riposte.

Le Directeur général de l'OMS, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a remercié les États Membres de leur soutien sans faille et a signalé à nouveau les quatre points sur lesquels l'OMS agit en priorité : modifier la structure institutionnelle, mettre en place des mécanismes de notification sûrs et fiables, garantir des enquêtes rapides et crédibles, fixer des délais pour l'ensemble du processus (200 jours), et suivre une approche centrée sur les victimes et les survivants.

L'OMS doit maintenant mettre en oeuvre les recommandations formulées par le Comité du budget, du programme et de l'administration et dont l'Assemblée mondiale de la Santé a pris note :

  • conclure dès que possible les procédures liées aux allégations formulées à la suite de la riposte à la dixième flambée de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo et veiller à ce que les acteurs répondent pleinement de leurs actes ;
  • continuer de demander régulièrement au Bureau des services de contrôle interne du Secrétariat de l'ONU des informations actualisées sur la manière dont il traite les enquêtes en cours, ainsi que sur la question de savoir si d'autres allégations d'inconduite ont été découvertes lors de l'examen des cas initialement signalés ;
  • analyser les données ventilées une fois que les résultats des enquêtes ont été reçus du Bureau des services de contrôle interne du Secrétariat de l'ONU afin de déceler d'éventuelles autres lacunes dans les systèmes et les flux opérationnels de l'OMS ;
  • une fois que la majorité des mesures et des réformes clés auront été mises en oeuvre, mais au plus tard en mai 2025, dresser un bilan complet, établi par une entité indépendante et supervisé par le Comité consultatif indépendant d'experts de la surveillance et le Comité consultatif de surveillance indépendant du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire, afin d'évaluer si ces mesures ont abouti aux résultats escomptés dans le cadre de la stratégie triennale de l'OMS, y compris concernant les systèmes de responsabilisation et la culture de l'Organisation ;
  • mettre la touche finale au cadre de responsabilisation et veiller à ce que la responsabilité de chaque membre du personnel et inhérente à ses fonctions soit ainsi établie ; et
  • poursuivre ses efforts en matière de communication ouverte et de transparence.

Vous pouvez regarder la séance de l'Assemblée mondiale de la Santé sur le site de l'OMS en cliquant ici, Sélectionner la Commission B dans l'onglet à droite de l'écran comme ci-dessous et faire défiler jusqu'à l'épisode du 25 mai 2023 (14 h 30-17 h 30). La séance qui était consacrée à ce sujet commence à la 33e minute. La réponse du Secrétariat et celle du Directeur général débutent à 1:21:52.

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