Burkina Faso: Actu vert - C'est la période des inondations, prenons les précautions

Le changement climatique augmente les risques d'inondation. A Ouagadougou tout dans les autres villes du Burkina Faso, le manque d'infrastructures de drainage des eaux de pluie occasionne des inondations lors de la saison des pluies. En attendant que l'autorité n'entreprenne la construction de ces infrastructures d'envergure, il faut éviter de boucher les caniveaux avec des ordures.

Jusqu'à une période récente, le vocable changement climatique ne faisait pas partie des conversations des Burkinabè. Il a fallu la contribution des médias pour vulgariser les concepts de variation (réchauffement ou de refroidissement) climatique pour amener l'humanité à prendre conscience des actes qu'elle pose.

Pour rappel, les Nations unies désignent le terme changement climatique comme étant des variations de température et des conditions météorologiques sur le long terme. Elles peuvent être un phénomène naturel, mais depuis le début du 19e siècle, elles résultent principalement de l'activité humaine, notamment de l'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui produisent des gaz à effet de serre.

Certes les scientifiques ont pris la mesure des effets du changement climatique, mais l'adaptation à ce phénomène n'est pas encore maitrisée si bien qu'il constitue une menace pour l'Homme. Une étude menée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a révélé que les changements climatiques peuvent occasionner d'importants dommages.

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Il s'agit entre autres de la déstabilisation de l'équilibre écosystémique des forêts ; la réduction de la biodiversité ; les menaces sur le cycle de l'eau et les ressources en eau douce ; l'accentuation et l'augmentation des évènements climatiques tels que les tempêtes, les cyclones, les sécheresses et les inondations.

Parlant des inondations, le Burkina Faso en est « victime » au regard des dommages qu'il subit. Pratiquement chaque année, l'on enregistre du fait des inondations des pertes en vies humaines, des blessés des sans-abris et des habitations dans les eaux, endommagées et parfois écroulées.

Les inondations du 1er septembre 2009

Des experts pensent que les inondations du 1er septembre 2009 ont été l'un des déclics des grandes inondations au Burkina Faso, même si des études scientifiques prévoyaient cela par avance. Ouagadougou avait enregistré ce jour, 263 mm d'eau à Ouagadougou avec des dégâts incommensurables sur le plan humain et matériel. Et depuis lors, l'on enregistre chaque année des inondations avec son lot de dégâts.

A défaut de trouver une solution aux catastrophes naturelles, il possible d'apporter des réponses à ces phénomènes. En effet, l'urbanisation des villes du Burkina Faso en particulier Ouagadougou n'a pas pris en compte la configuration géomorphologique des localités.

Ainsi, le manque d'ouvrages d'assainissement pour drainer les eaux de pluie se pose avec acuité. Le peu de caniveaux existant sert de lieux de dépotoir d'ordures au point d'empêcher le ruissellement des eaux. A cela s'ajoute l'occupation des zones inondables par les populations qui y érigent parfois des maisons de fortune.

Ce type de comportement doit être combattu pour éviter d'endeuiller des familles du fait des inondations. En attendant que les autorités n'entreprennent la construction de grandes infrastructures pour le trainage des eaux, il faut d'ores et déjà prendre des précautions en s'abstenant d'occuper les zones inondables.

Les caniveaux doivent être curés régulièrement pour faciliter l'évacuation des eaux. La culture des plantes adaptées à la persistance des situations d'excès d'eau dans le sol est recommandée. Car, les résultats de recherche menée au Burkina Faso dans le cadre du projet Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine horizon (AMM)-2050 montrent que la ville de Ouagadougou risque de vivre plus d'évènements d'inondation dans les années à venir.

L'Etat est invité à mettre en place de toute une urgence programme de construction d'infrastructures pour éviter des catastrophes liées aux inondations.

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