Sénégal/Cote d'Ivoire: Saliou Ciss, international sénégalais - «Je garde la CAN en Côte d'Ivoire dans un coin de ma tête»

Impossible n'est pas Saliou Ciss ! L'ancien joueur de Nancy n'abdique jamais. Au contraire ! Dans un passé plus ou moins récent, il s'était servi des moments difficiles pour retrouver le soleil. Jadis critiqué, mais toujours convoqué par Aliou Cissé, l'ancien joueur de Diambars a terminé comme meilleur latéral de la Coupe d'Afrique des nations Cameroun 2021. Champion d'Afrique, il sera pourtant zappé, faute de club, de la liste des Lions devant défendre les couleurs du Sénégal à la coupe du monde Qatar2022. Touché mais pas coulé, Saliou Ciss, qui est sans club depuis un an, vise pourtant une participation à la prochaine coupe d'Afrique des nations «Côte d'Ivoire 2023» prévue du 13 janvier au 11 février 2024. Invité de l'émission J-1 de Canal+, le frère de Pathé Ciss est revenu sur son refus d'aller dans le Golfe, sa déception, ses relations avec Aliou Cissé etc.

«Je n'arrive pas à comprendre»

«Moi-même, je n'arrive pas à comprendre, à l'expliquer. Mais ça a été difficile, après une belle Can, de me retrouver sans club. N'empêche, j'ai continué à travailler et me remettre aux entraînements pour toujours être prêt à pouvoir rebondir dans un nouveau challenge. A un certain moment la situation m'avait affecté mais je me suis vite remis au travail. Je me donne les moyens pour garder mon niveau. Et je garde la CAN en Côte d'Ivoire 2024 dans un coin de ma tête. Je ne pense pas à la retraite, mon corps me dit que ce n'ai pas le moment».

Mondial qatari, de l'espoir au désespoir

«Aliou (Cissé), je le considère aussi comme un grand-frère, j'ai beaucoup d'estime pour lui. Lorsque je m'entraînais à Diambars, j'avais régulièrement Aliou (Cissé) au téléphone. On discutait sur la préparation du Mondial. Jusqu'au dernier jour, j'ai donné le maximum de moi-même pour être au rendez-vous, mais après la liste sort, et je n'ai pas vu mon nom. Je comprends que ça devait se passer comme ça. Aujourd'hui, je remercie Dieu car j'ai la santé. En Equipe nationale, j'ai des liens fraternels avec les coéquipiers. C'est une famille, j'ai été formé avec certains membres de l'Equipe nationale. On s'appelle de temps en temps et ça se passe bien».

«Si tu joues dans les pays du Golfe, tu n'es pas sélectionnable»

«J'avais des offres, mais elles venaient des pays du Golfe. Et avec les critères en sélection nationale, j'avais préféré attendre des offres européennes, parce que je voulais aller à la Coupe du monde. Si tu joues dans les pays du Golfe, tu n'es pas sélectionnable. C'est pour cela que mon entourage et moi avons préféré privilégier les championnats européens pour pouvoir se donner plus de chance d'aller à la Coupe du monde, en sachant que j'avais loupé l'édition 2018 en Russie à cause d'une blessure à la veille du coup d'envoi de la compétition. Je m'étais donné toutes les chances de pouvoir y participer, mais le choix n'a pas été payant. On n'a rien lâché. On a continué à travailler. Mais il y a eu des discussions, et ça n'a pas abouti. Je n'ai pas été gourmand, je suis raisonnable.»

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